L’innovation, compétence indispensable du Leader dans le monde du « vivre avec »

Enquête 2021  Innovation Blossom
« Innovation et leader de demain »

Retour de  100 acteurs du monde de l’innovation

D’un confinement à l’autre l’idée que le monde d’avant va revenir s’efface. « Vivre avec »  le virus, ses variants et l’incertitude en général gagne du terrain dans les esprits. Pour comprendre cette évolution,  Innovation Blossom a réalisé début 2021 une étude « Innovation et leader de demain » (*) en interrogeant plus d’une centaine d’acteurs du monde de l’innovation. Même si 99% des répondants s’accordent à penser que l’innovation est devenue indispensable, de quel type d’innovation s’agit-il ? Quelles sont les soft skills du leaders de demain ? Quels sont leurs secrets pour entrer dans leur flow ? Mobiliser le flux collectif de leurs équipes ?

  • De l’innovation pour répondre à 3 défis majeurs
    S’il est bien un domaine que le virus aura fait émerger c’est bien celui de l’innovation. 99% des répondants s’accordent à dire qu’elle est devenue indispensable pour traiter les défis auxquels les entreprises sont confrontées. Ces défis identifiés en 2021 sont majoritairement : la digitalisation (55%), le télétravail (50%) et l’environnement (45%).  En ce qui concerne la nature de l’innovation les avis sont partagés puisque ceux qui estiment qu’ils auront à faire de l’innovation incrémentale, d’amélioration, sont à peine plus nombreux (53%) que ceux qui se préparent à de l’innovation disruptive ou de rupture (47%).
  • De l’innovation mais de l’innovation « responsable » A la question « pensez vous que la crise a accéléré l’innovation responsable », ils sont 63% à répondre positivement en donnant des arguments concrets qui convergent autour de la prise de conscience écologique, du télétravail même s’il reste à mieux organiser, et de l’humain. Ainsi 40 % ont ils déjà entamé une démarche « Raison d’être » dans leur entreprise venant illustrer ma dernière chronique « Covid , virus pour l’innovation responsable » (**).
  • Les soft skills indispensables pour piloter l’innovation
    A chaque étape du processus innovation correspondent des compétences spécifiques. Pour élaborer la stratégie c’est l’analyse qui prévaut. Pour l’idéation c’est la créativité suivie de l’originalité et du décentrage. Pour le développement de solutions c’est la prise de risque qui prime juste devant la persévérance. Et  pour le passage à l’action c’est l’agilité qui domine suivie de prise de décision, courage et collaboration. Ainsi le monde de l’innovation, règne des hard skills et de la technique, invite t il les soft skills à l’accompagner. Ce qui est nouveau.
  • Comment faire face à l’incertitude
    L’incertitude dans laquelle le Covid a plongé le monde est inhérente à l’innovation.  Les innovateurs sont rompus à la nécessité de travailler en environnement incertain et dans la dépendance des autres. Leur expérience les a amenés à estimer que les compétences pour gérer l’incertitude sont en priorité la capacité d’anticipation, suivie de l’imagination et de la gestion du stress.  Croire en sa chance fait aussi partie de ces compétences positives. Autant dire que l’intelligence émotionnelle est maintenant considérée comme essentielle.
  • Entrer dans son flow
    Pour innover il faut accéder à un état particulier d’inspiration positive qu’on appelle le flow. Pour plus de 65% un rituel particulier leur permet d’entrer facilement dans leur flow. Ces tips variés –entre méditation, mantra, ou méthode personnelle- feront l’objet d’un prochain article.  En revanche ils sont 85 % à reconnaître n’avoir pas de rituel pour favoriser le flow de leurs équipes. Le développement de l’intelligence collective est donc le prochain challenge révélé par l’enquête faisant écho à la tendance responsable de l’innovation.

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A l’heure de l’innovation responsable, le coach partenaire de responsabilisation

Dans un précédent article, je présentais la montée de l’innovation responsable  et plus globalement du sens de la responsabilité  depuis l’arrivée du virus. Distanciation sociale, gestes barrières, il en est appelé à la responsabilité de chacun en tant que citoyen. De même pour l’innovation il s’agit aujourd’hui d’innover responsable, protéger la planète, investir pour des idées durables. Cet état d’esprit qui émerge fortement dans la nouvelle génération, oblige chacun à prendre conscience qu’il est acteur du système. Etre et se montrer responsable, c’est à dire conscient de ses actes, comportements et décisions, est aujourd’hui une nécessité pour chacun de nous et a fortiori une obligation pour le leader. Comment s’y prendre ?

  • Etre soi-même responsable au nom de l’exemplarité

Difficile de prôner  «  l’innovation responsable » tout en se comportant sans respect des autres, sans conscience de la portée de ses actes. « Sois le changement que tu veux dans le monde » disait Gandhi qui était le premier à conformer sa vie à la vision qu’il portait. L’exemplarité, cette qualité qui conduit le leader à adopter le comportement qu’il attend de ses subordonnés et qui doit les inspirer en retour, est devenue essentielle.

  • Un coaching pour fixer son intention et agir en conscience

Pour  s’assurer de ses objectifs et de la bonne attitude pour aller jusqu’au bout de ses objectifs un accompagnement peut s’avérer très utile. Première étape clarifier son intention. Sur quoi doit porter mon intention de responsabilité? Quelles sont mes valeurs ? quelles sont les attentes des autres ? quels sont les points de concordance ? de différence. Une fois l’intention clarifiée il faut s’y tenir et pour cela un cadre est nécessaire.

  • Un coaching pour se donner un cadre d’action

En accord avec le coach choisi, certifié et  respectant éthique et  déontologie , un cadre sera défini.  Le rythme des séances, leur lieu et leur durée constitueront ce rdv régulier, ce temps donné à soi-même pour travailler son objectif. Le respect de ce cadre est impératif car y déroger laisse la porte ouverte à la procrastination ou à la manifestation de limitations émotionnelles.

  • Un coaching pour bénéficier d’un feedback et développer son intelligence émotionnelle

Le coach par son écoute active va aussi permettre les feedbacks…toujours bienveillants. Jouant son rôle de miroir il va accompagner la prise de conscience des actions à encourager ou modifier, des soft skills à développer ou à exploiter positivement.

Afin d’aller en profondeur sur la connaissance de soi  et la perception des autres le coach peut proposer des outils certifiés de mesure d’intelligence émotionnelle. En  testant  son  QE (Quotient Emotionnel), il identifiera les compétences émotionnelles qu’il se reconnait et avec un 360° il bénéficiera de la vision des personnes interviewées dans son entourage. Un bilan complet pour une vision 360 de la perception de son sens de la responsabilité et de sa manière de l’exprimer 

  • Un coaching individuel mais collectif aussi

Cet accompagnement  qui encourage la mise en œuvre des actions « responsables » s’avère très porteur individuellement  et s’applique quotidiennement à des managers et chefs de projets. Mais le coaching peut s’appliquer aussi aux équipes, notamment aux équipes de direction qui doivent porter l’exemplarité  du sens de la responsabilité de l’entreprise.

L’innovation, au service de la « raison d’’être ».

Dans mon précédent article  je présentais comment la pandémie de la Covid 19 avait accéléré le mouvement de l’innovation responsable. Derrière cette recherche de sens par tous les citoyens se profile la nécessité du sens en entreprise. Selon une étude de l’Ifop, 95% des Français déclarent attendre que les entreprises s’engagent d’elles-mêmes en faveur des enjeux de la société. Etablir une raison d’être est donc non seulement vertueux en respect de la Loi Pacte mais surtout  gage de motivation pour les salariés et d’engagement des parties prenantes. Experte en innovation, je vois dans  cette recherche de sens une opportunité pour chaque entreprise de redéfinir sa stratégie d’innovation et développer une culture de l’innovation par l’ouverture et la collaboration.

 

1) Quel rôle dans le  « Nouveau Monde » ?

L’incertitude et le changement permanent  qui caractérisent le monde d’aujourd’hui ont accentué le besoin de sens. Au delà de la Loi Pacte les entreprises ont tout intérêt à établir et afficher leur raison d’être. C’est aujourd’hui un gage  pour recruter et fidéliser non seulement les salariés mais également les clients qui partagent les mêmes valeurs. C’est aussi un moyen de se démarquer des concurrents qui n’auront pas fait cet effort d’empathie avec leurs parties prenantes. A l’instar de Danone et Michelin qui ont ouvert la tendance toutes les entreprises sont concernées puisque la raison d’être est devenue une condition de performance.

 

2) Innover : pourquoi et pour quoi ?

Innover n’est plus aujourd’hui une option. Non seulement on a pu observer que ceux qui se sont sortis de la crise étaient  des leaders d’innovation. Ainsi les Big Tech de la Silicon Valley ont vu augmenter leur CA (60% Facebook) et leur capitalisation boursière (record de 2000 Milliards de dollars pour Apple). Innover est surtout une aptitude à l’adaptation.. Aujourd’hui l’innovation doit être de progrès, la technologie au service de l’humain et de la planète. L’entreprise doit s’appliquer à faire converger les axes de la stratégie RSE de l’entreprise dans sa stratégie d’innovation

 

3) Raison d’être et savoir-innover

Pour les entreprises ayant déjà une culture de l’innovation, il est plus facile d’établir sa raison d’être car les méthodes sont celles du management de l’innovation, telles que je  les ai  définies dans mon ouvrage : respecter les 4 étapes de l’innovation, aligner axes stratégiques  RSE et Innovation, et créer un mix d’actions qui vont libérer l’initiative et la confiance. Pour apporter des solutions aux préoccupations sociales et environnementales, il est important de développer des softs skills telles que l’empathie, la remise en question qui favoriseront la collaboration et les partenariats internes et externes.

Il est d’ailleurs fréquent de constater que les entreprises innovantes créent couramment des partenariats entre elles. Citons l’exemple récent de co-innovation entre Décathlon et Bic qui ont transformé le masque de plongée Easybreath en masque filtrant pour les personnels de santé en 18 semaines

 

4) Commencer par un diagnostic de maturité innovation

Avant de lancer la co-contruction de votre Raison d’Etre avec vos parties prenantes, je conseille d’établir un diagnostic de votre maturité innovation. La proximité entre innovation et raison permet d’optimiser la démarche innovation et RSE, quand elles ont déjà démarré, voire de leur donner un nouvel élan pour en faire une vraie valeur immatérielle de votre entreprise et afficher votre ambition.

Le Corona, virus pour l’innovation responsable

S’il est un domaine que le Covid 19 aura stimulé, c’est bien l’innovation. Cette crise sanitaire, devenue crise systémique aura eu le mérite de créer une prise de conscience plus puissante que des décennies d’alerte. Aujourd’hui l’heure est à la reconstruction et la clé en est l’innovation.

C’est bien là le paradoxe de ce virus.  Il a distribué la mort et la peur mais il a aussi permis de prendre conscience de la nécessité de l’adaptation pour la survie et du sens pour l’humain. Il a inoculé le virus de l’innovation…responsable.

Experte et passionnée d’innovation, je vois dans cette période l’opportunité de passer à la disruption d’un système à bout de souffle. Portant depuis des années le message de l’innovation par les soft skills et des nouveaux modes de management comme le télétravail, je savoure les impacts déjà visibles de cette crise qui viennent illustrer ma vision et conforter mes convictions.

1) Accélération brutale de l’entrée dans le « Nouveau Monde »

L’urgence a créé un monde auquel on n’a pas eu le temps de penser. Pendant que des dizaines de millions d’emplois sont détruits dans le monde, la valeur du titre Facebook bondit de près de 60% ainsi que les autres GAFAM -Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft- auxquels le bouleversement du quotidien a profité.

Mark Zuckenberg, le patron de Facebook, avec son « vous n’avez qu’à vous organiser » à la  Commission Européenne ouvre sur la nécessité des Anciens à prendre le virage du Nouveau Monde.

Dans notre pays, on a pu assister à des adaptations inattendues car « forcées ». Chômage partiel et télétravail sont deux innovations sociales qui ouvrent vers de nouveaux modes de travail et plus de flexibilité sur lesquelles le corona a eu raison d’années d’immobilisme.

2) Innovation incrémentale et disruption

L’entrée dans ce nouveau monde fait apparaître le besoin d’innovation sous toutes ses formes.

Pour faire face à la pénurie, des centaines d’entreprises ont montré leur capacité d’innovation incrémentale et de réactivité. LVMH et Yves Rocher ont su transformer en temps record leurs chaines de production de cosmétiques en gel hydro-alcoolique. Décathlon s’est associé à Bic pour transformer son fameux masque de plongée Easybreath en protecteur respiratoire en 18 jours !.

Quant à la disruption elle s’est installée par l’adoption « forcée » de nouveaux usages. Les plateformes de « e » commerce, « e »éducation, « e »travail… ont d’ailleurs révélé des tailles de marchés insoupçonnées.

3) Des tests « pilotes » grandeur nature

La visioconférence en est un exemple emblématique. Privés de contacts, même les plus réfractaires au digital se sont mis aux « apéros What’sapp » et aux mariages par Skype.

Zoom, start up créée en 2011, est devenue un succès mondial grâce au corona en trouvant enfin son marché avec 300 millions d’utilisateurs quotidiens.

Ainsi le marché des logiciels de télétravail estimé à 400 millions de personnes c’est-à-dire des cadres, est aujourd’hui à 2 milliards de salariés car il faut connecter désormais les salariés de terrain aussi.

4) Pour une  innovation consciente et qui fait sens

Cette crise en nous faisant prendre conscience de notre vulnérabilité d’humain aura fait prendre conscience que le système de santé ne pouvait être purement commercial et devait se moderniser. Les nouveaux « Héros de la Nation » doivent pouvoir innover.

Et peut-on continuer à laisser totalement délocalisés les principes actifs des vaccins en Asie, entre la Chine et l’Inde.

Il y a une vraie leçon à tirer pour la R&D occidentale.

5) Ralentissement pour une consommation durable

Cette crise a créé un paradoxe étonnant en donnant un coup d’accélérateur par l’urgence de la situation et dans le même temps le confinement a fait vivre à un rythme hors temps.

Dans la mode où l’éphémère crée le business, le groupe Kering ouvre  la transition entre l’ère de la « Fast Fashion » et celle de la « mode durable ».  La maison Gucci a annoncé s’affranchir des calendriers des Fashion Weeks pour défiler uniquement 2 fois par an et sa prochaine collection est réalisée à partir de matières recyclées, biologiques naturelles et durables.

6) Nouveau normal, nouveaux leaders

Le confinement aura été propice à la créativité comme l’ont montré les milliards d’échanges. Ce potentiel créatif est résolument à exploiter pour réinventer le nouveau monde et le rôle des leaders est de savoir le mobiliser.

On le constate déjà avec bon nombre de leaders qui ont pris des initiatives « responsables » pour les salariés. Pour ne citer que Sébastien Bazin  qui a créé pour le groupe Accor un fond de secours pour les 220 000 collaborateurs sans emploi dans le monde puisque l’hôtellerie a été touchée à 90 % de son activité. Ou Michel-Edouard Leclerc qui s’est mobilisé personnellement sur le terrain tout au long de la crise pour assurer la continuité d’approvisionnement.

Le confinement, imposant à la fois  télétravail et distanciation physique, a révélé la nécessité du respect des autres, de l’empathie et de la bienveillance pour permettre de fonctionner, voire de survivre.  Le corona rend plus que jamais d’actualité la théorie de Darwin sur l’évolution de l’espèce «  ce ne sont pas les plus forts mais les plus adaptables qui survivront ».

Intelligence de soi et celle des autres sont intimement mêlées et regroupent les soft skills que les leaders doivent acquérir pour innover et faire innover les autres : créativité, collaboration, intuition, gestion du risque, agilité pour les décisions et les modes projets.

Par la prise de conscience que c’est un ensemble de gestes individuels qui construisent le collectif  et l’innovation, il est en train d’accélérer la mutation du management et l’émergence d’un nouveau type de leadership. C’est là l’opportunité du virus de l’innovation responsable pour le monde d’après.

L’heure est au Blossom ! LE MONDE D’APRES : L’INVENTER, LE METTRE EN ŒUVRE

Nous venons de passer 2 mois confinés qui nous ont appris beaucoup sur nous-mêmes. Nous avons appris beaucoup aussi sur de nouvelles manières de vivre et de travailler.

Confine-toi …je te dirai qui tu es ! grâce au MBTI

Le confinement se vit différemment selon les personnes. Evidemment les conditions matérielles influent beaucoup selon qu’on le vive entre les murs d’un appartement ou à l’air libre de la campagne. Mais il y a aussi une manière toute personnelle de le vivre en fonction de ses préférences de personnalité. Le MBTI avec son  fameux questionnaire diffusé avec succès à 40 millions d’exemplaires dans le monde, permet d’identifier une typologie des préférences selon la théorie de la personnalité de Jung.  Certifiée Niveau 2 et ayant animé des centaines d’entretien de debriefing et séminaires collectifs, je me suis amusée à l’utiliser  pour décoder les comportements en cette période de temps de confinement. Je l’ai utilisé pour prendre du recul, mieux comprendre certains agacements et frustrations, comprendre les autres  et désamorcer certaines situations caricaturales avec bienveillance et humour !

 

Confinement : distance sociale et intériorisation forcée

Le principe même du confinement met à l’épreuve le rapport au monde et aux autres, qui vient impacter différemment les personnes de préférences Extraversion et Introversion.

Pour les premiers, être confiné est une contrainte qui va les couper de leur source d’énergie préférée, le contact avec les autres. Pour les autres c’est au contraire une chance inouïe que de pouvoir se retrancher dans son monde intérieur, ne pas être obligé d’interagir , jouir du calme et du silence, s’adonner à une solitude devenue au nom de la protection sanitaire socialement « normale ».

Internet, l’antidote au poison de l’isolement, est vécu différemment aussi.

Les personnes de préférence Extraversion vont surfer d’un call à un apéro Zoom, en déambulant, parlant librement ou riant dans leur Smartphone tandis que les personnes de préférence Introversion vont entretenir leur relations avec quelques personnes choisies  par mail , Sms  ou en passant un appel discrètement, voire secrètement, au calme de l’endroit retiré où ils ont créé leur nid de confinement.

Présence débordante ou retrait trop marqué, c’est l’occasion pour chacun de gérer son propre curseur de distance sociale !

 

Télétravail : entre liberté et contraintes de temps

Le travail a cette fonction sociale de structurer le temps. Pour ceux qui sont au télétravail ou au chômage forcé, il leur faut puiser dans leurs ressources internes pour organiser leur temps chez eux, ce qui va se faire différemment selon les personnes qui ont une préférence pour le Jugement ou pour la Perception.

Les premiers vont vite décider de la manière d’organiser leurs journées, se donner des horaires, alterner plages de travail et de loisir, faire des menus pour la semaine et les listes de courses correspondantes. Les autres vont plutôt profiter de l’aubaine d’avoir un agenda plus vide pour se laisser aller à la liberté de l’absence de contraintes, faire les courses selon les envies et en dehors des listes, vivre selon les envies du moment.

Là encore c’est l’occasion pour chacun de gérer son rapport au contrôle et au lâcher prise tout en respectant les préférences de l’autre !

 

La Crise : une menace ou une opportunité de changement

Cette crise sanitaire qui devient la crise du Siècle est vécue  dans son analyse au présent et dans la perspective de ses conséquences de manière très différentes.

Les personnes de préférence Sensation décoderont avec force chiffres et faits la situation actuelle et son évolution court terme. Alors que les personnes de préférence Intuition vont  se référer aux exemples passés et envisager des perspectives d’avenir.

Cette posture sera renforcée par l’association Introversion-Sensation qui aura tendance à identifier les changements très courts terme donc plutôt associés à des pertes et des difficultés  tandis que les personnes Extraversion Intuition, verront se dessiner l’opportunité d’innovations et les bénéfices en terme de progrès à moyen voire long terme .

 

Cette crise  et le confinement sont comme un encouragement à travailler sur soi  comme le recommande Jung « Si tu ne vas pas vers ton ombre, ton ombre viendra à toi ! ».

 

Le coaching pour l’engagement sociétal.
On commence par un CODIR engagé!

L’engagement sociétal est aujourd’hui incontournable pour toutes les entreprises. Qu’elle soit d’ordre environnemental ou social, la prise de conscience collective s’accélère avec la succession de crises auxquelles nous sommes confrontés : climatique avec les tempêtes, sociale sur les retraites, santé avec  le  coronavirus…Toutes les entreprises cherchent à s’engager et intègrent ces valeurs dans leur Raison d’Etre. Or si les nouvelles générations sont en attente d’innovations sur le sujet, les dirigeants quant à eux ne sont pas toujours à l’aise avec ce que représente cet engagement sociétal.  Le coaching, qui est par essence une démarche de responsabilité et de créativité, va aider à l’identification et à l’expression des valeurs et surtout à leur incarnation par des comportements. Cette exemplarité doit commencer par le CODIR. Pour cela le programme de coaching doit être décliné à trois niveaux : individuel, équipe et organisation.

Le coaching pour favoriser responsabilité et créativité

La définition de Michel Giffard, Directeur HEC Executive Coaching et co-auteur avec Céline Geara-Thomas de l’ouvrage « Global Coaching for the whole being »,  suffit à elle-même pour exprimer en quoi le coaching est idéal pour accompagner une transformation vers l’engagement sociétal. Il s’agit de « l’accompagnement d’une personne, d’une équipe ou d’une organisation, afin qu’elle mobilise les ressources dont elle dispose pour trouver par elle-même ses propres réponses aux questions qu’elle se pose ou aux problématiques qu’elle rencontre ». Non seulement le coaching mobilise responsabilité et créativité mais c’est un investissement moyen terme ce qui correspond aux cycles d’actions RSE.

Coaching individuel pour des Leaders engagés

L’Engagement sociétal, pour être crédible, doit s’incarner dans  le comportement des leaders visibles que sont les membres du CODIR. Individuellement chacun doit adapter son référentiel comportemental aux valeurs identifiées collectivement. Ainsi le coaching par une démarche d’analyse profonde va permettre au leader la prise de conscience de ses propres valeurs et des éventuels écarts avec celles de l’entreprise. Un travail sera mené sur lui-même, avec le coach qui lui renverra son image comme un miroir. Ce travail  lui permettra d’identifier et mettre en action  sa propre congruence ainsi que les conditions pour créer la confiance de chacun des membres du Codir avec ses équipes.

Coaching collectif  pour des équipes de Direction engagées

Au niveau des équipes, un coaching collectif va leur permettre de s’approprier pleinement les valeurs, de se les appliquer à elles-mêmes pour les faire appliquer à l’ensemble de l’entreprise.

Ces valeurs, selon les entreprises,  si elles ne tombent pas en « top down » du siège, peuvent être co-construites par les équipes dans une dynamique « bottom up ». Le coaching peut jouer là son rôle de facilitation de l’expression et de la créativité . En libérant la parole, s’engage la « déconstruction » pour mieux « reconstruire » ensemble ensuite.

Coaching systémique pour une organisation responsable

Les multiples acteurs impliqués dans la transformation sociétale doivent être connectés et considérés comme des parties prenantes de la dynamique de changement. Le coaching d’organisation peut contribuer à cet « empowerment » par des leaders eux-mêmes engagés et un maillage avec l’ensemble des équipes. Par le coaching les leaders responsables seront à même de suivre le conseil de Steve Jobs « Suivez votre intuition et votre cœur. Eux seuls savent ce qui est bon pour vous et pour le monde ».

 

Culture Innovation – La nécessaire exemplarité du CODIR

Le Codir, ou Comité de Direction, est le lieu de pilotage de l’entreprise où sont prises ou validées les décisions stratégiques. En effet devenir membre du Codir est statutaire et accéder à ce statut signifie que tous les regards  des salariés sont braqués sur vous. A l’heure de la transparence digitale, l’exemplarité du Codir est plus que jamais nécessaire.  Un membre de Codir ne peut plus dite « Fais ce que je dis  et pas ce je fais ». Pour l’innovation, qui implique disruption et transformation, cet adage vaut plus encore !

1) être membre du Codir : droits et devoirs pour l’innovation

Innover implique un ensemble de comportements tels que la collaboration, l’ouverture, l’acceptation d’idées nouvelles… Ces comportements  peuvent paraître décalés par rapport à ceux de la compétition prônée par des entreprises traditionnelles voire certaines start-ups dirigées par des entrepreneurs sans culture manageriale. Or on ne peut exiger des salariés des comportements que le Codir ne s’applique pas à lui-même.

Dans les nombreux Codirs que j’accompagne,  la « collaboration » est sans doute le challenge le plus difficile.

Chaque membre du Codir vient souvent représenter son silo et défendre les intérêts de son territoire. Or l’innovation résulte de la confrontation d’idées et de la contribution de toutes les fonctions de l’entreprise pour sa mise en œuvre, de la technique aux RH pour recruter le bon chef de projet.

Et il n’est pas rare de voir des directeurs inciter leurs collaborateurs à coopérer entre eux alors qu’ils sont en guerre manifeste avec leurs collègues du Codir. Leur demande de collaboration se transforme alors en injonction paradoxale ! Mettre l’innovation à l’ordre du jour du Codir est un excellent remède pour la transversalité.

2) savoir utiliser la diversité : ouvrir son point de vue pour innover

Le Codir constitue en effet un ensemble d’opportunités de développement. Ayant lieu à périodicité régulière, y participer  donne la possibilité de lancer et présenter l’état d’avancement du projet à chaque étape de décision. Composé des homologues directeurs, il permet la sollicitation de  l’implication des services représentés autour de la table. C’est aussi le moment d’indiquer le niveau de contribution de chacun  pour créer la dynamique positive d’association au projet.

Mais c’est aussi, sous le sceau de la confidentialité de cette instance, de relever  les non-contributions et engager la responsabilité collective sur les risques de délais ou de niveau d’excellence.

3) Nouveau savoir-être pour l’innovation

Pour beaucoup, être membre de Codir c’est représenter son service et, dans le meilleur des cas, faire redescendre l’information le lendemain lors de la réunion de service. C’est traditionnellement une fonction « top down ».

Or l’innovation suppose plutôt des méthodes « bottom up » impliquant la sollicitation des salariés dans le processus de création puis de décision. Le Codir devient alors un lieu de « remontée » d’idées et de solutions à adopter.

Etre membre de Codir pour l’innovation signifie alors partage et intelligence collective. Autant de soft skills rattachées à l’empathie et la bienveillance qui permettent de susciter confiance, solidarité et corresponsabilité.

Evitons d’appliquer  les affres décrits dans le business thriller « le Codir m’a tuer » pour tuer l’innovation. Une bonne leçon de management pour développer la culture innovation.