L’imaginaire au service du Développement Durable

J’ai assisté  au dernier « Morning du Développement Durable » organisé par ACIDD (Association et Information pour le Développement Durable) et le CESE (Conseil Economique, Social et Environnemental) consacré à « la communication de l’imaginaire au seervice du Développement Durable ». L’influence du Développement Durable, dans son acception globale (économique, sociale et environnementale) m’a toujours passionnée et je l’ai depuis longtemps intégrée comme levier d’innovation…mes premiers travaux sur le sujet remontent à 2002 et ma première conférence internationale eut lieu à Tokyo en 2003. Sans oublier ce théme , c’est vrai que le Digital a tendance à prendre le devant de la scène actuellement . J’ai été ravie de renouer avec ce thème lors de  ce « Morning du DD ».

Ce vendredi 17 avril 2014  ,Gilles Berhault, président d’ACCID  a ouvert le débat en mettant en perspective communication et imaginaire avec l’exemple d’une évolution sémantique qui implique un imaginaire positif : au lieu de « réchauffement » parler de »déréglement » climatique permet d’aborder la problématique climatique de manière plus objective  et moins pathogéne.

Innovation et Développement Durable

Innovation et Développement Durable

Le Premier intervenant , Jean-Pierre Goux ,auteur du « Siécle Bleu » rappela à quel point l’imaginaire est un moteur de transformation humaine ; »c’est cet imaginaire qui  a permis à l’homme de dominer d’autres animaux, de maitriser les aléas de la matière, de maîtriser l’énergie , de dépasser les limites de l’animalité… ».Evoquant combien la »peur » peut être un facteur de changement, il invoque également la paralysie qu’elle peut provoquer .Or actuellement le risque de l’utilisation des peurs en matière d’écologie politique est de créer plus de craintes que d’actions .Depuis plus de 20 ans ,depuis le premier Sommet de Rio, les états ont mis en place des Plans qui reposent sur la gestion des risques et non pas sur une vision positive de l’avenir . L’imaginaire collectif est donc « pollué ».

Pour Valérie Martin, Directrice de la Communication de l’ADEME, qui fait référence aux résultats de l’étude d’Ethicity concernant le peu de confiance que font les jeunes aux entreprises(24% des jeunes interrogés)  ,il apparait clairement qu’il faut faire émerger une nouvelle économie de la communication pour « redonner confiance » et transformer positivement l’imaginaire des citoyens sur ces sujets.

Pour ma part concernant l’innovation, l’imaginaire est bien entendu une composante essentielle de la projection vers des « océans bleus » (innover en rupture sur de nouveaux concepts environnementaux ou sociétaux)  mais aussi des améliorations de premiére génération (solutions innovantes simples pour réduire la consommation ou favoriser un service à des populations minoritaires non adressées par le marketing de masse).

Prochain Morning  du DD le 13 mai et les Rencontres Nationales en septembre à Bordeaux;

Jelly,l’application qui répond à vos questions grâce à une photo et à votre réseau d’amis

L'application qui permet de répondre à une question grace à une photo et à un réseau d'amis

Cette application d’entraide basée sur l’image et le partage de connaissance en ligne, fait partie des 10 lauréats mis à l’honneur par le forum Netexplo qui se tient cette année du 26 au 28 mars à l’Unesco à Paris http://www.netexplo.org/evenements/forum/forum-netexplo-2014

C’est au cofondateur de Twitter, Biz Stone, que l’on doit l’application Jelly qui permet aux utilisateurs de poser des questions à leurs amis avec des photos à l’appui. Par exemple,trouver la variété des arbres à fleurs présentés sur le site Innovation Blossom!

Le principe: vous prenez la photo d’un objet mystérieux puis vous demandez à vos amis s’ils savent de quoi il s’agit. Si l’un de vos contacts connaît l’objet, il est encouragé à vous répondre. Si ce n’est pas le cas, il transmet votre question à son propre cercle d’amis augmentant votre chance de percer le mystère. Il peut aussi sauvegarder votre question et y répondre plus tard.

La photo au centre de tout

Jelly n’est pas un Twitter avec des images. Biz Stone le décrit comme un service d’entraide et non de discussion. L’un de ses objectifs est de «créer un cercle d’empathie». Le cofondateur de Twitter prône l’entraide dans une société connectée. C’est pour lui l’occasion de rentrer en contact avec des amis de nos amis. On est dans une approche radicalement opposée de Google, qui a développé un service de reconnaissance automatique d’objets, Google Goggles.

groupe media numerique axel springer

« Groupe de médias numériques »: Le groupe de presse Axel Springer fait 48% de son chiffre sur internet

Le groupe de presse allemand Axel Springer qui a marqué la société allemande de ces titres (Hamburger Abendblatt, Berliner Morgenpost…) souhaite qu’on ne l’appelle plus « groupe de presse ». En effet, 2013 aura été un tournant pour le groupe avec une progression de 6,7% , les « médias numériques » vaste portefeuille d’activités sur internet, représentent 48% du chiffre d’affaires de l’entreprise.

« Nous n’avons jamais connu autant de changements » a déclaré Mathias Dopfner, le PDG du groupe début mars pour expliquer les 11% de recul des bénéfices dus aux restructurations nécessitées par cette transformation vers le numérique.

groupe media numerique axel springer

Résolument engagé dans le Digital, l’évolution du groupe crée des craintes chez les journalistes qui voient des investissements massifs du coté de sites marchands (petites annonces d’emploi et d’immobiliers) et du coté de la Silicon Valley par la recherche de partenaires.

Grace à une joint venture avec l’entreprise locale Plugg &Play Tech Center, Axel Springer a developpé son propre « accélérateur » de start up ». Par ailleurs « AxeSpringer Ideas » sorte de laboratoire à idées interne au groupe dispose d’un budget propre pour développer des concepts internet en lien avec les besoins de l’entreprise.

Plus d’informations dans l’article du Monde : Le groupe de médias allemand Axel Springer accélère son virage numérique

bootcamp innovation

Pour accélérer l’innovation les Bootcamps et Hackat

bootcamp innovationCe Jeudi 13 février s’est tenu un Club des Directeurs de l’Innovation dédié aux nouvelles formes de travail intensif en équipes projets sur un temps limité.

Nouveaux must du management de l’innovation les différents formats de travail intensif en équipes projets sur une courte période sont des événements clefs des leaders californiens. Ceux de Facebook et d’Apple sont devenus des références de cette culture d’innovation inspirée par le « design thinking ».

Pour autant, ces formats ne sont pas nouveaux et ne se limitent pas aux « Bootcamps ». De nombreuses entreprises mobilisent des équipes sur une période restreinte (généralement 2 jours en Week End pour les challenges ouverts de développeurs, les « Hackathon », contraction de « Hack » et « Marathon ») en leur fournissant des outils et méthodes pour leur faciliter l’identification de solutions innovantes..

Au travers de son introduction Marc Giget a présenté une analyse des différents formats de mobilisations d’équipes innovation en temps limité avec un tour du monde des Bootcamps sous des formats intensifs d’entreprises innovantes et pour des finalités différentes : trouver des idées sous forme de « bootcamps » ou de « hack data », enrichir et trouver des solutions, bootcamp pour décider « decide or die », bootcamp pour accélérer le développement de projets.

Les échanges d’expérience ont permis des discussions animées autour des exemple de MICROSOFT France avec Jean FERRE,Orange Partner Alexia Froudkine, AXA Corporate Solutions par Charles GOUNEl et pour ALCATEL-LUCENT, BELL LABS ,Olivier Leclerc, Director Innovation & Intrapreneurship

digital objets connectes

Objets connectés : le nouvel eldorado Digi

Après les téléphones portables, place aux objets connectés L’après Gartner et l’IDate , il faut parier sur une croissance à 2 chiffres des ventes d’objets connectés au moins jusqu’en 2020. A cette échéance il devrait y avoir 50 à 80 milliards en circulation dans le monde soit 6,5 objets connectés par personne !

Tous les grands distributeurs comme la FNAC, Darty ou Boulanger ouvrent de plus en plus leurs rayons aux objets connectés ….le patron fraichement arrivé à la tête de Darty n’a t il pas emmené en début d’année son comité exécutif en « learning expedition » à Las Vegas à l’occasion du Consumer Electronic Show le temple mondial des marchands d’objets connectés.

digital objets connectes

Par ailleurs Franck Bohbot le patron fondateur d’Innov8 vient de fonder Lick , une nouvelle enseigne dont l’ambition est de devenir la « référence en matière d’objets connectés »; le réseau de distribution est composé initialement du réseau The Phone House racheté avec la centaine de salariés qui sera formé par Lick.

Tout l’univers du monde des objets connectés seront représentés : la santé connectée à la maison, les bracelets et montres, les jouets des gants de golf dotés de capteurs ou encore des sweat shirts avec écouteurs intégrés .

La première ouverture devrait avoir lieu au printemps au Centre Commercial des 4 temps à la défense…à suivre !

Assises du Numérique 2013 :un éclairage de la politique du numérique en France

Parmi les faits marquants de cette 6ème Edition, qui s’est déroulée le 3 décembre , on retiendra notamment le discours volontariste du Ministère du Redressement Productif Arnaud Montebourg en faveur d’une politique industrielle du numérique, soulignant notamment l’enjeu que représente des mesures visant à favoriser l’entrepreneuriat dans ce secteur et à protéger notre richesse.

Celui-ci a par ailleurs profité de l’évènement pour rappeler les priorités gouvernementales dans l’appui à ce secteur  au travers du développement des infrastructures, création de quartiers numériques pour favoriser l’attractivité territoriale, soutien aux nouvelles technologies….

La question de la fiscalité numérique a notamment été abordée. Marc Tessier, Président du Forum des Images, ancien Président de France Télévision a soulevé l’importance de repenser cette fiscalité qui constitue un des principaux freins au développement du numérique français : « Quand on passe d’une économie physique à une économie numérique, une partie de la fiscalité devient obsolète ».

Laurence Allard, chercheuse à l’Université Paris 3, nous a rappelé que ce sont les utilisateurs d’aujourd’hui qui font déjà le marché d’aujourd’hui et feront la tendance du marché de demain : « Une invention naît toujours deux fois, précise Laurence Allard, l’invention d’abord et l’innovation sociale dans les usages ensuite. »

Dans l’après-midi, la culture et l’éducation ont été au cœur des débats de cette 6ème édition. Gilles Babinet, Digital Champion pour la France auprès de la Commission Européenne, ancien président du Conseil National du Numérique et entrepreneur émérite, n’a pas manqué de rappeler la nécessité de réformer en profondeur l’enseignement en France au regard de la révolution sociétale que représentait le numérique : « Distribuer des tablettes ne sert à rien si on ne repense pas le protocole éducatif ».

Kwame Yamgnane, directeur général adjoint de l’Ecole 42, abondant dans ce sens : « La question n’est pas de savoir comment on assure la transmission de savoir, mais comment on forme des gens adaptés au monde de demain…l’enjeu étant désormais d’apprendre à apprendre ». Salma KHAN, fondateur  de la Khan Académie,de réputation planétaire, nous a prononcé une allocution en vision conférence depuis San Francisco, profitant de ce moment pour  annoncer le lancement pour l’année prochaine de la Khan Académie en français.

Enfin, Geneviève Foriaso, ministre de l’Enseignement Supérieur concluait la journée en abordant le sujet des MOOCs, soulignant le succès notable de cette « Université 2.0 » (58 000 inscrits pour le moment) et le fait qu’on allait grâce au numérique vers une recherche plus coopérative et plus ouverte.

Innovation Digitale et recrutement:vers de nouvelles expériences candidat,le cas BNP Paribas

Dans  la fonction Rh ,la transformation Digitale s’est manifestée dès les débuts de l’internet en priorité sur le recrutement.C’est en effet là que sont concentrées les problématiques d’image liés à la marque  employeur et aux  jeunes talents (générationY).Tous les sites web de 1ère génération disposaient d’une rubrique recrutement sur la home page mais, sans process interne adéquat, les candidats avaient l’impression de lancer une bouteille à la mer.

backstage BNP

Aujourd’hui l’heure est au recrutement 2.0 et BNP Paribas avec « Backstage », son site de recrutement  et « Dr Job », l’application de conseil ,fait un doublet réussi et exemplaire en la matière. Béatrice Perrot ,Directrice Adjointe du Recrutement du Groupe  BNP Paribas,a expliqué lors d’une conférence Netexplo,comment en pleine crise financière en 2010 ,la décision a été prise de passer à la vitesse supérieure en Digital et comment la DRH de BNP Paribas a décidé de lancer une plateforme de recrutement qui permette de capter les jeunes talents (90% des recrutements) à la fois concrètement et en terme d’attractivité d’image employeur.

Backstage est issu d’une initiative de Design Thinking où on été appliquées les techniques d’expérience utilisateur à celle du candidat en expérience de recrutement. Backstage a ainsi pris la forme d’un site interactif où les candidats posent des questions auxquelles  BNP Paribas s’engage à répondre de manière réactive.Une 20ne d’« ambassadeurs experts » assurent la qualité et la réactivité des réponses et une modération organisée des  publications garantit  la libre expression.

Dans la foulée a été conçue  » Dr Job », application mobile (Iphone et Android), dédiée au conseil en recrutement; l’appui se veut à la fois décalée ,d’où la mascotte,ludique ,donc truffée de jeux et de quizz et pratique ,avec une rubrique « coaching ».

Avec 8000 vues par mois pour Backstage et plus de 45000 téléchargements pour Dr Job, on peut conclure à une vraie réussite de ces innovations dans le recrutement.

dr_job

Ma semaine numérique : innovation et transformation globale

Le numérique est devenu le sujet central du moment..et à juste raison …chaque jour son annonce de nouveauté ..cette nuit  Tweeter annonce qu’il a créé un service pour télécommander les chaines TV via une application « see it »!(les followersde @sylviebremond en ont bénéficié dès leur petit déjeuner ce matin!).Le portable va remplacer la télécommande : la convergence des devices et des applications est en train de devenir  totale et le consommateur au coeur de cette convergence.

Cette semaine j’ai eu l’occasion de participer à 3 rencontres sur ce thème : au CIGREF ,l’association des directeurs informatiques des grandes entreprises ,au Congrès HR, et aux discussions de l‘Institut de Service , Think Tank du MEDEF. Trois approches du numérique: quel impact sur l’informatique pour l’entreprise?quel impact sur le métier de RH?et quel impact le tout service sur les business models?

J’en ressors encore plus convaincue que jamais de l’impact multiple du numérique,de la nécessité de traiter de maniére systémique et donc de  l’importance  d’une démarche globale au sein de l’entreprise .

Mardi 8 octobre à l’occasion de son Assemblée Générale le Cigref rappelle en la personne de Pascal Buffard son président et par ailleurs président d’AXA Technology Services,combien le numérique impacte le monde de l’entreprise et comment le CIGREF a organisé un ensemble de commissions pour porter les réflexions thématiques au coeur des nouveaux enjeux du métier de DSI . Se sont succédés à la tribune JM Lagoutte, DSI de Danone autour de la transformation des relations fournisseurs compte-tenu d’une interdépendance encore  accrue ,Bruno Ménard ,CIO du groupe Sanofi, sur la transformation des business d’affaires ,B Duverneuil, DSI du groupe Essilor sur la nécessaire évolution de la culture numérique autour des valeurs de partage,intelligence collective et confiance;Georges Epinette, DOSI du groupement des Mousquetaires, avec un ton assez procovateur n’hésitait à une remise en perspective permanente au travers de la finalité recherchée.

Ces différentes contributions sont réunies dans un ouvrage « Entreprise et Culture Numérique » au titre qui m’enchante « promouvoir la culture numérique comme source d’innovation » (www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/category/cigref/?)

Au congrès RH Je signalerais parmi les initiatives de numérisation RH celle d’Orange présentée par Ludovic Guilcher où une plateforme permet l’interconnexion des métiers,avec les jobs disponibles et ce sur tout le territoire, un véritable outil de mobilité interne; et la plateforme de Johnson Controls qui met à la disposition des RH toutes les informations nécessaires de connaissance RH  pour traiter les cas des salariés de manière globale.

Quant à la conférence de Serge Soudoplatoff sur le « DRH 2.0 » elle nous a fait revisiter internet comme un « nouvel alphabet « celui d’une nouvelle manière de penser qui est en train d’émerger autour de »l’intelligence collective ». LE DRH est bien entendu au coeur de cette nouvelle « alphabétisation » tant en éducation qu’en formation et  qu’en transformation des valeurs culturelles. Dans cette nouvelle économie des flux le DRH a à inventer les nouveaux métiers et les nouveaux talents qui vont pouvoir créer ces »interfaces ».Une vision originale et en rupture qui ouvre la vision du numérique encore plus loin.(cf son blog dans « mes blogs favoris »)

Jeudi 10 octobre retour au business avec l‘Institut du Service qui fait du numérique l’une des ses 3 priorités. A la tribune Forrester a démontré les effets du « mobile mindschift » sous toutes ses formes et parmi les exemples intéressants je retiendrais celui d’ADP qui a réussi à transformer sa logique BtoB en BtoBtoC. Bernard Odier de l’INRIA nous a fait rêver aux possibilités que le Html5 ,avec la connexion facilitée entre IOS et Android, va nous offrir dés que cela sortira des labos  …le rêve de l’interconnectivité facile …pour en revenir à l’introduction de ce billet …chaque jour de nouvelles surprises,et le numérique nous en réserve encore de bien belles!

Innovation Book,les acteurs de l'innovation au service du groupe La Poste

Idée originale que d’éditer un book des acteurs de l’Innovation !c’est La Poste qui l’a eue et surtout l’a réalisée…ce sont Bernard Haurie, Directeur de la Stratégie,de la Prospective et de l’Innovation et Antoine Doussaint ,Directeur des Achats,qui ont poussé ce projet aussi original qu’ambitieux.

C’est à Fabien Krawczyk que revient la transformation de l’idée en un ouvrage de référence en ayant tissé  les entrelacs des liens entre innovateurs…le monde de l’innovation est vaste mais le milieu bien défini…c’est donc  un grand honneur de me  voir figurer parmi les « experts » mais également un grand bonheur que d’y retrouver des confrères et amis, compagnons d’innovation dans un process qui demande de recourir à des expertises bien variées…pas étonnant que la Poste ait pris ce type d’initiative…

« En une vingtaine d’année ,La Poste a réussi une transformation considérable pour devenir en 2010 une société anonyme à capitaux 100% publics.Elle s’est aussi affirmée aux yeux de tous comme un groupe de service multi-métiers et international dont la confiance est au coeur de toutes les offres » pour reprendre l’introduction du book par Bernard Haurie .C’est vrai que ce parcours jalonné de transformations me rappelle celui de France Télécom auquel j’ai plus que participé,contribué.J’ai une compréhension fine des enjeux qui se sont joués mais aussi des difficultés qui ont dû être franchies pour obtenir cette réussite.

« Ce parcours de modernisation a été jalonné d’innovations »…et ces innovations ne sont pas que de simples améliorations de produit industriel…on entre dans le domaine du disruptif car les innovations de services ,la transformation d’un service public en 2ème groupe Européen de livraison colis-express n’a pu se faire que par une série de changements type2 touchant management,organisation,produits et services,canaux de relation et accueil clients »…et ce n’est pas fini…avec l’arrivée du Digital et la dématérialisaton du courrier La Poste est encore à l’aube d’une nouvelle transformation cruciale. Elle  se construit  aujourd’hui au travers de mots clés qui sont bien plus qu’une mode :open innovation,co-opétition,starts up et PME,bigdata et cloud computing, services mobiles et géolocalisation,crowdsourcing et économie collaborative…

Je concluerai ce billet du jour par l’un des tweets que j’ai proposés pour la version e- book …« l’innovation d’aujourd’hui consiste à créer les connexions pertinentes entre les hommes et leurs idées » (le fameux « innovation is making smart connexions » de Clayton Christensen)…ce que La Poste a témoigné savoir si bien faire dans ses missions commerciales et publiques ces dernières années …avec le numérique ,c’est un nouveau lien qu’il falloir tisser,entrer dans un changement sociétal , et c’est bien un nouveau challenge qui attend le nouveau président .

Netexplo: vers la transformation digitale des grandes entreprises

Ce vendredi 14 juin j’ai assisté à  la 2ème conférence Netexplo qui distingue les initiatives les plus innovantes des grandes entreprises en direct de la Chambre de Commerce de Paris.

Thierry Happe ,le fondateur de l’Observatoire Netexplo créé en 2007 pour détecter et révéler les usages digitaux les plus prometteurs dans le monde ,a remis à l’occasion de cette 2ème Conférence les « Prix Netexplo Change »,en partenariat avec la CCI ,qui a mis à disposition ses magnifiques salons de l’avenue de Friedland, et HEC Paris qui a organisé le Jury .

netexplo GED

Parmi les lauréats 2013 figuraient ,en marketing digital et social, Casino pour CVous.com et Solocal pour NewMappy, en management et Ressources humaines BNP Paribas pour Jump et Orange pour « Mon itinéraire »et en Innovation Produit et Service le Crédit Agricole pour CAStore et la Poste pour Facteo. C’est finalement La Poste avec Facteo  qui a été retenue pour l’action très volontariste d’installer le digital au plus prés du terrain en équipant 90 000 facteurs pour leur permettre d’être connectés aux produits et services de manière simple et actualisée.

netexplo la poste

Afin  de faciliter la transformation digitale des entreprises ,à l’instar des ces initiatives de précurseurs et pour que le digital devienne un enjeu de transformation globale de l’entreprise Netexplo propose 3 clés :anticiper les technologies,partager les expériences,mesurer l’acceptabilité.Bernard Cathelat, sociologue de L’Observatoire ,a présenté son analyse des données issues des réponses aux 22 500 questionnaires des salariés des 7 sponsors d’origine (dont Orange,Total SNCF,La Poste..).

netexplo Cathelat

Cette étude a permis de définir un modéle de »Digitalreadyness » ou disponibilité aux innovations numériques professionnelles. Fidèle à sa structuration en sociostyles ,que j’ai eu la chance d’étudier avec lui lors de mes études à la Sorbonne ,Bernard Cathelat a déterminé 4 types en référence à une boussole répartie sur 2 axes, vertical par priorité d’innovation  « au service de l’organisation » versus « humaniste » et horizontal par réflexe « explorateur » versus réflexe « précautionneux » ,ce qui donne une « galerie de Netexplorers répartis en 4 grands types:les « Starters », les « Gatekeepers »,les « Balancers » et les « Boosters ».Une manière d’analyser le contexte de la transformation de chaque entreprise en fonction de sa propre photographie et de ses leviers culturels propres…et plutôt que de la subir ,de prendre en main sa propre révolution digitale.

Enfin la conclusion apportée par Georges-Edouard Dias, précurseur de la Révolution du digital en France et qui l’a portée ces dernières années chez L’Oréal ,a créé un moment d’émotion en diffusant un post youtube sur Solar Impulse et en citant Bertrand Piccard « il suffit de penser l’impossible pour le rendre possible »…n’est-ce pas là une belle manière de fermer cette conférence Netexplo tout en l’ouvrant à tout un monde de possibles?