L’innovation, école de la résilience.
Dans la série consacrée à ce qui fait que « les innovateurs sont plus heureux »(*), je propose aujourd’hui l’attitude de résilience. Définie en psychologie comme « un traumatisme à surmonter », c’est aussi une philosophie de vie dont Confucius fait l’éloge : « Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve ». L’innovation est un terrain d’expérience du risque, et donc de l’échec, qui renforce la capacité à absorber et rebondir. Et inversement la résilience rend confiant sur sa capacité de rebond, donc à innover et à vivre sa vie avec plus d’assurance. Innovez, vous vous renforcerez.
Innovation disruptive, essence de la résilience
L’innovation comporte en elle-même les ingrédients pour créer un traumatisme. L’innovateur doit gérer son idée pour la faire aboutir en surmontant des obstacles inévitables – ressources, jalousie, malveillance…- . La dimension émotionnelle est très forte avec la peur liée au risque que son projet n’aboutisse pas comme 80% des idées puisqu’à peine 20% se transformeront.
L’innovateur a à gérer aussi la capacité des autres à accepter son idée et à surmonter l’inévitable destruction que va entrainer la nouvelle solution. Innover est donc une rude école du changement et, lorsqu’il s’agit d’innovation disruptive, du risque et de l’échec.
Steve Jobs modèle de résilience
Les quatre grandes périodes entrepreneuriales dans la vie de Steve Jobs peuvent être analysées au regard de la résilience.
Chacune est comme un rebond de survie après un évènement traumatisant que ce soit la création d’Apple, le limogeage de chez Apple avec la création de NeXT à l’acquisition de Pixar, les innovations à répétition au retour chez Apple et la quatrième étape qui a suivi l’annonce de son cancer du pancréas. Mais toutes ces étapes et cette force de résilience viendrait du traumatisme premier, celui de l’abandon par sa mère à sa naissance.
Ce qui aurait pu rester comme un traumatisme est devenu une force de rebond. Son limogeage de chez Apple, alors qu’il l’avait mené au sommet en 4 ans, a réouvert sa blessure d’abandon : « J’ai eu l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre, j’étais sonné je n’arrivais plus à respirer ». (**). Et Job parvient à surmonter cette épreuve. Alors qu’il s’est fait limoger à la fin du mois de mai dès le mois de juin il se rend à Paris pour donner une conférence à une Apple expo. Et septembre il présente son nouveau projet au conseil d’administration : « J’ai beaucoup réfléchi et je crois qu’il est temps pour moi de tourner la page ».
L’innovation rend « anti-fragile »
La pratique de l’innovation permet de relativiser les échecs en s’affranchissant du regard des autres sur ce qu’est la réussite. Un innovateur pourra trouver satisfaction à avoir juste tenté sa chance, ou voir son idée reprise par un autre ou encore à reprendre celle d’un autre, dépassant ainsi le NIH (***) bien connu en innovation.
La mise à distance de l’ego façonne la personnalité et rend différent. « La force de l’innovation c’est qu’elle donne l’impression de se sentir quelqu’un de spécial » et à l’instar de Steve Jobs je vous invite à suivre son exemple « Think different » pour devenir résilient.
(*) Revue RH&M AVRIL 22 N°85 « Pourquoi les Innovateurs sont-ils plus heureux ? » JUILLET 22 N°86 « Les startups, eldorado de l’innovation pour les jeunes »
(**) « Steve Jobs, la vie d’un génie » Walter Isaacson
(**) NIH « Not Invented Here » syndrome des chercheurs qui préfèrent inventer que reprendre les idées des autres. L’open innovation, qui consiste à solliciter des idées à l’extérieur de l’entreprise a contribué à le dépasser
Les startups, l’eldorado des jeunes
Dans la série consacrée à ce qui fait que « les innovateurs sont plus heureux » , je propose aujourd’hui le cas des startups. Plus d’un tiers des jeunes diplômés rêvent de travailler dans une startup selon une étude de Job Teaser. Les belles histoires de réussite comme Doctolib, BlaBlacar ou AirBnb leur font préférer rejoindre une jeune pousse qu’un grand groupe à la sortie de leurs études. Pourquoi ? Les raisons invoquées sont multiples mais touchent toutes au sens qu’ils trouvent en startup : l’innovation qui les stimule, un management agile, la possibilité d’avoir des responsabilités, les valeurs de la culture startup et un modèle d’inspiration qu’est l’entrepreneur fondateur de la startup.
1. L’innovation, la raison d’être
Etant prêts à réduire leur salaire pour aller travailler dans une entreprise aux valeurs environnementales et sociétales plus proches des leurs, les jeunes actifs trouvent dans l’innovation qui anime les startups un sens à leur travail.
Cette contribution au progrès, à sauver la planète et les hommes s’est trouvée démultipliée pendant la pandémie chez Doctolib ou chez AirBnb avec la guerre d’Ukraine avec le service spécial « réfugiés Ukrainiens ». La possibilité d’innover leur donne ce sentiment d’agir en responsabilité sur le monde.
2. L’agilité, priorité du management
Cette génération supporte difficilement l’autorité et les process qui font parties intégrantes des grandes entreprises. Un management souple, avec des horaires flexibles et personnalisés, même si intenses, et une relation cool avec le manager correspondent mieux à leurs attentes.
Le fonctionnement en accéléré et dans l’incertitude permanente des challenges à relever crée les conditions de l’agilité qu’ils recherchent dans les startups.
3. La responsabilité, pour avoir un impact
Pouvant paraître désinvoltes à force de décontraction, les jeunes générations sont en fait à la recherche d’une plus grande responsabilisation. Ce qui est moins clair en grande entreprise où l’on peut n’être qu’une partie d’un process plus global.
Les jeunes diplômés sont valorisés d’avoir des résultats visibles, de pouvoir participer, donner des suggestionset même prendre des décisions.
Cette autonomie qu’ils trouvent dans les startups renforce leur sentiment d’utilité et d’acteur de la réussite.
4. « L’esprit startup », une culture partagée
La cool attitude c’est que rien n’est imposé ni style vestimentaire, qui peut être des plus décontracté, ni le vouvoiement, ni l’esprit hiérarchique. La créativité est poussée et tout ce qui va la favoriser : pauses, discussions autour d’un café, jeux… Tout l’inverse des grandes entreprises qui tendent à imposer ou limiter.
Mais l’esprit de performance est tout de même là et la « culture du feedback » qui laisse la place à la critique pour améliorer un produit ou un savoir-être sont très présents et encouragés car la place est laissée aux suggestions et donc au sentiment d’être partie prenante du projet.
5. Un entrepreneur, leader inspirant
Si 37% des moins de 35 ans sont attirés par les statuts d’entrepreneur selon une étude réalisée par Opinion Way, commencer dans une startup est formateur, avant de se lancer dans sa propre aventure entrepreneuriale.
Rejetant les systèmes hiérarchiques trop rigides et l’autorité d’un chef, les jeunes générations ont pour modèle de leadership des entrepreneurs qui, comme eux ont été attirés par le challenge, et nourrissent des belles histoires conjuguant réussite financière et contribution à une innovation de progrès.
Interview Arnaud Donckelé
« Les jeunes ont besoin de sens » rencontre avec Arnaud Donckele, chef de 44 ans, multi-étoilé du Cheval Blanc Paris et Saint Tropez
Au milieu de sa brigade qui s’affaire en cuisine, Arnaud Donckele fait partie de cette jeune génération de chefs qui revisite la cuisine traditionnelle avec cette pointe de modernité et d’élégance qui attire les palais les plus fins et les jeunes talents. « Maitre-saucier », car il se définit lui-même plus comme un saucier qu’un cuisinier- il fait de la sauce un exhausteur de goût en l’allégeant du poids des sauces d’antan. « Quand je compose une sauce je me sens comme un styliste avec les tissus. La sauce est l’accessoire du plat » ». Avec sa créativité à 360°, il joue sur les textures, l’onctuosité, les couleurs et les goûts qui s’harmonisent avec précision et bonheur aux mets qu’ils accompagnent.
Pour favoriser la créativité de ses équipes, et l’excellence de leur exécution aussi, Arnaud Donckele joue un rôle de chef d’orchestre qui prend soin de chacun des artistes de sa brigade. « Nous faisons un métier difficile. Tous ces jeunes qui sont là le font avec passion ». Car il en faut en effet. La restauration est un métier difficile pour la vie privée tant en cuisine qu’en salle. Il faut y passer de longues journées, des samedis, les jours de fête pendant que les copains s’amusent. Depuis la crise du Covid cette prise de conscience s’est renforcée et l’ensemble du métier connait de vraies difficultés de recrutement.
Heureusement les maisons d’excellence comme le Cheval Blanc ont une image qui attire les talents et Arnaud Donckele, outre ses qualités de chef cuisinier, agit comme un manager chevronné. Plaçant son métier avec sa mission la plus noble, il parvient à attirer et retenir les jeunes talents « Il faut leur donner du sens ». Ajoutant à sa virtuosité technique ses compétences humaines, il joue sur la gamme des émotions-empathie, expression émotionnelle, enthousiasme…- pour recruter et fidéliser ses équipes. « C’est un métier de générosité. Il faut reconnaître les mérites et les efforts, entretenir la passion ». Et l’ambiance attentionnée, jeune, affairée et concentrée tant en salle qu’en cuisine, vient témoigner qu’Arnaud Donckele a aussi le talent de savoir donner du sens et inspirer les jeunes générations.
Photo : Arnaud Donckelé, promu chef 3 étoiles Michelin, lors de l’interview sur « le sens au travail ».
Pourquoi les innovateurs sont-ils heureux ?

Pourquoi les innovateurs sont-ils heureux ?
« Les gens devraient poursuivre ce qui les passionne. Cela les rendraient heureux plus que tout le reste ». Ce conseil c’est celui d’Elon Musk, en écho à la définition de l’innovation de Steve Jobs « une passion qui brûle en vous ». Les passionnés d’innovation vivent ce nouveau monde comme une période exaltante. Pourquoi ? la réponse au travers de l’Ikigai cette méthode japonaise qui permet de déterminer sa raison d’être et de vivre en harmonie avec soi-même et les autres. Les innovateurs font de l’Ikigai sans le savoir, poussés par leur passion et leur intuition parce que :
1. Ils vivent dans leur « flow »
Le flow c’est cet état d’harmonie que l’on ressent quand on fait quelque chose qui correspond à ce qu’on aime. Vivre dans ce flow serait la clé de la longévité des habitants d’Okinawa, qu’on appelle aussi l’ile des centenaires » car ils vivraient selon leur Ikigai (en japonais « vivre ce que tu espères »). C’est une philosophie de vie qui permet de vivre en équilibre avec une idéal qui bonne raison de se lever le matin.
Il y a les « petits flows » pour les plaisirs du quotidien et « le grand flow » pour les réalisations majeures qui correspondent à un accomplissement.
Les innovateurs vivent en permanence dans leur flow se c’est ce qui les rend créatifs et visionnaires.
2. Ils font ce qu’ils aiment

Comment identifier votre Ikigai ?
Les innovateurs aiment les idées nouvelles, les rencontres de personnes originales et vivent donc l’innovation comme une activité « autotélique » c’est à dire auto-porteuse de motivation. Ils savent ce qu’ils aiment et l’assume par une grande indépendance par rapport au regard des autres.
Si, à cent à l’heure le nez dans le guidon, vous avez perdu de vue ce que vous aimez, préparez une liste des choses qui vous donnent du plaisir, que vous faites sans effort, dans votre flow. Faites aussi la liste de ce qui vous agace et vous manque pour prendre conscience de vos frustrations. Pensez à quelqu’un que vous enviez, il vous en dira long sur ce que vous désirez.
3. Ils font ce pour quoi ils sont doués
Portés par leur intuition, ils suivent leurs talents naturels. Steve Jobs, qui a révolutionné le monde du design avec Apple, a toujours été porté par l’esthétique et les arts visuels dont il s’est nourri toute sa vie en les pratiquant et en les étudiants lors de ses voyages. Doué pour créer des univers et des produits nouveaux, il s’est entouré de gestionnaires comme Tim Cooks, l’actuel patron d’Apple, pour assurer le back office.
Vous avez vous aussi des préférences et des compétences. Elles ont pu être masquées par votre éducation ou les besoins de vote job actuel. Renouez avec vos donc naturels pour prendre du plaisir dans votre vie, privée et professionnelle.
4. Ils sont payés pour se réaliser
Les hommes les plus riches de la planète sont des innovateurs : E.Musk, J.Bezos, B.Arnault, B.Gates, M.Zuckerberg… . Pourtant Jobs n’a cessé de répéter que l’argent n’était pas son moteur et d’ailleurs il vivait dans une grande frugalité, végétarien et avec son éternel pull noir.
Elon Musk lui veut gagner de l’argent pour réaliser ses rêves. Serial entrepreneur, il réinvestit systématiquement ses gains dans de nouvelles sociétés qu’il crée. Ainsi Paypal lui a permis de créer Tesla, Tesla finance Space X …
Et vous quelles sont vos compétences fortes qui vous permettront de gagner de l’argent sans avoir l’impression de faire des efforts ?
5. Ils contribuent à ce dont le monde a besoin
Dans leur volonté de « sauver le monde » comme Bill Gates avec sa fondation pour la santé ou Elon Musk en voulant « créer la vie » sur Mars, ils ont tous une haute vision de leur raison d’être sur Terre.
Et vous, à votre niveau, quel est l’idéal que vous portez et la cause à laquelle vous pourriez contribuer qui vous permettrait de mieux vivre en harmonie avec vous et dans le monde.
Nouveaux modes de travail, nouveaux modes de management, La « Creative Problem Solving » (CPS) pour la définir ensemble
Impact positif de la crise sanitaire, la montée des nouveaux modes de travail, avec le télétravail, le présentiel et le mode hybride, oblige aujourd’hui à se poser les questions des nouveaux modes de management. Testés en grandeur nature sur plus de sept millions de travailleurs en France pendant les confinements on peut aujourd’hui apprendre des erreurs. Anxiogène pour les uns, en mal de lien social, le travail à distance aura été vécu comme une libération pour d’autres. Selon une étude Monster, 54% ne souhaitent plus retourner au bureau, ce qui signifie que l’autre moitié a très envie d’y retourner. Les entreprises aussi sont partagées entre les économies possibles en espaces de travail et la crainte du désengagement des salariés. Comment s’y prendre pour trouver les solutions qui correspondent aux besoins de chacun : la CPS, Creative Problem Solving.
Etape 1 : clarifier les problèmes
La première étape est de clarifier le ou les problèmes. De ce point de vue les expériences de télétravail ou de présentiel forcés, pendant les confinements ont permis aux salariés et aux entrepreneurs d’appréhender les avantages et les inconvénients de ce nouveau mode de travail grandeur nature.
Les techniques de CPS favorisent l’expression de tous les points de vue en sollicitant l’ensemble des acteurs salariés, employeurs, télétravailleurs, non télétravailleurs…pour détailler toutes les questions du QQOQCCP (Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi),
Répondre à ces questions permet de dédramatiser tout en les exprimant, les problèmes de vie pro et perso pour l’organisation du travail coté salarié et coté employeur.
Etape 2 : partager les idées
Une fois les problèmes posés, la recherche d’idées peut commencer. La CPS prévoit des modalités de brainstorming qui permettent d’aller plus loin dans la créativité.
Le facilitateur de CPS va favoriser non seulement l’expression des idées par tous (« Idées farfelues bienvenues »), mais aussi le respect des idées émises (« critique prohibée ») et le rebond entre participants pour les enrichir. (« démultiplication bienvenue ! »).
La période ayant été riche en expériences, des insights par les best practices d’entreprises proches en taille et activités peuvent être des sources d’inspiration intéressantes.
Etape 3 : trouver les solutions
Parmi toutes les idées émises et décrites, il convient de retenir celles qui sont souhaitées par les acteurs et les décideurs. Cette étape est celle de la prise de décision par la mise à l’épreuve de la faisabilité technique ou matérielle.
C’est là où il faut un bon réservoir d’idées, car la loi de Pareto s’appliquant, 80% des idées seront écartées pour 20% qui resteront.
C’est de cette étape que sortiront les premières pistes d’actions qui feront l’objet de test ou de pilotes.
Etape 4: passer à l’action
Il y a alors deux modalités pour le passage à l’action. La première qui consiste à appliquer immédiatement pour des décisions simples qui nécessitent des ressources existantes et disponibles.
La seconde va nécessiter un fonctionnement en mode projet avec des étapes de recherche de partenaires ou de moyens et de test des solutions approuvées. Ce sont les décisions qui impactent les organisations syndicales, les ressources informatiques ou techniques qui demandent des temps de conception commande et mise en place.
Quant à l’aspect culturel chaque entreprise a à définir sa charte. Ce qui devient un simple exercice de mise en forme quand on a mené des ateliers de CPS.
Avec le co-développement, mobilisez l’intelligence collective de vos équipes
Le co-développement consiste à s’appuyer sur l’intelligence collective pour résoudre un problème. Cette méthode inspirée de l’innovation est aujourd’hui répandue pour le management et le « problem solving » plus général. S’appuyant sur le groupe pour trouver des solutions, la méthode favorise à la fois l’apprentissage individuel tout en créant des reflexes pour mieux travailler en équipe. Une méthode totalement dans la tendance post-covid à l’heure de l’innovation responsable et des missions en lien avec la Raison d’être tels que révélés dans l’étude Innovation Blossom 2021
- Dans co-développement, il y a co « avec »
L’un des principaux bénéfices du co-développement est de créer une communauté de pairs connectés par une expérience partagée. Concrètement, un atelier réunit une dizaine de participants pour discuter de problématiques variées (problème, préoccupation projet…)qu’un participant, « le client », voudrait partager et explorer avec le reste du groupe , « les consultants ».
Le groupe décide en commun du sujet et du client et tous les autres participants vont jouer le rôle de consultants. Pour cela ils vont aider le client à mieux comprendre son problème par une session de questions et en lui proposant des solutions. Ces séances doivent s’inscrire dans une série de rencontres pour que tout le monde fasse l’expérience des rôles. C’est donc bien la force du collectif qui se déploie.
- Dans co-développement, il y a « développement »
Le cadre et la conduite des ateliers sont essentiels pour rester dans l’efficacité étudiée et décrite par Adrien Payette et Claude Champagne , les canadiens qi ont théorisé la pratique . Pour tenir le cadre, qui différencie ces ateliers d’une discussion autour de la machine à café, un facilitateur externe est nécessaire, qui va veiller au respect des différentes étapes, du timing et du rôle de chacun.
Le Co-développement s’apparente à une approche de formation mais ne ressemble pas aux formations traditionnelles. En ce sens elle est innovante. Il n’y a pas d’un côté un formateur porteur et dépositaire d’un savoir, un sachant qui apporte « la théorie et les cas à traiter » et de l’autre des apprenants.
Le co-développement est une approche d’apprentissage qui mise sur les interactions entre les participants car les consultants et le client sont tous considérés comme des contributeurs même s’ils ne sont pas experts du sujet.
- Les soft skills indispensables pour co-développer
Le groupe doit respecter quelques règles qui tiennent à des comportements à respecter, des soft skills à exprimer et qui vont se développer au cours de la série de groupes successifs.
Pour commencer, l’humilité s’avère nécessaire pour oser reconnaître un problème et que ce problème soit susceptible d’être présenté par le client potentiel. Pour les consultants il s’agira de ne pas chercher à résoudre le problème mais à accepter d’apporter une solution parmi d’autres, qui sera ou non retenue.
Ensuite l’empathie doit être mobilisée pour que les consultants puissent se mettre à la place du client. La bienveillance va permettre à tous les participants de s’exprimer et que toutes les questions ou suggestions de solutions soit accueillies et encouragées. L’assertivité est requise pour que tout puisse être exprimé sans agressivité. Et enfin globalement c’est un esprit de solidarité qui est à l’œuvre.
Cette somme de comportements positifs sont porteurs en cette période de transformation qui déjà en eux-mêmes créent de la valeur.