Optical Center : une stratégie disruptive

Le 5ème réseau d’opticien de France vient d’annoncer son lancement dans la chirurgie de l’œil. Osé quand son coeur de métier est de vendre des lunettes ! Cela peut sembler paradoxal mais c’est le fruit d’une réflexion mûrie par Laurent Levy, le PDG du groupe Optical Center.

Ouverte à Lyon, la première clinique de chirurgie réfractive du groupe d’opticiens propose des interventions pour l’ensemble des problèmes de vision :myopie, presbytie, hypermétropie.

Pour ce patron innovant le fait que « des ophtalmologues salariés du groupe Optical Center opèrent des patients en moins de 15 minutes et cela leur change la vie » apparaît comme une évidence.

De même qu’il y a quelques années ils ont été les premiers à vendre des lunettes sur internet et les premiers opticiens à se lancer dans les appareils auditifs, Optical center est aujourd’hui le premier à investir dans la chirurgie réfractive et avec un investissement de plus d’un million d’euros !

Un vraie démarche disruptive qui révolutionne à la fois le cœur de métier (vendre des lunettes) et le business model… Mais en étendant petit à petit vers le service complet aux moins bien voyants et moins bien entendants ! Une rupture pour eux aussi que ce service global !

clubs-directeurs-innovation-programme

Evolution et optimisation de la relations entre grands groupes & start ups

clubs-directeurs-innovation-programme

Le Club des Directeurs de l’Innovation du 18 février 2016, réuni au Bastille Design Center, était consacré aux relations entre grands groupe et start ups. Marc Giget, directeur de l’IESCI (Institut Européen des Stratégies Créatives ) a ouvert l’après-midi de réflexion et d’échanges sur cette tendance du « small is beautiful » par une analyse nourrie d’études de référence (Nesta, Accenture…) les plus récentes sur le sujet.

L’accueil de start ups au sein des grands groupes : un phénomène récent en pleine croissance

Phénomène récent qui remonte à peine à une dizaine d’années la majorité des incubateurs est aujourd’hui externes, adossés à des universités ou des villes. Ces structures d’accueil hors entreprises  sont des structures commerciales ou ONG soutenues par les entreprises et la région ou la ville : 270 en Europe dont moitié financées par la ville qui les accueille.

Une 20aine de villes ont pris le lead: Palo Alto, Tel Aviv, NYC, Londres, Berlin… Paris y est en assez bonne place avec le  NUMA qui  est un succès en terme d’image et de notoriété, soutenu par la ville de Paris, Orange, Google…

Mais on peut dire que au-delà des résultats objectifs la start up est devenue un vrai modèle, un mythe au delà du raisonnable…on constate un phénomène de fascination pour le « small is beautiful »  et qui est  contagieux pour l’entreprise; le phénomène des « corporate accelerators » commence donc à émerger également.

En Europe on  dénombre 185 accélérateurs dont 116 en Allemagne …une avance qu’on peut imputer au développement des PME/PMI et ETI. Aujourd’hui on voit se créer des accélérateurs d’entreprise  principalement dans les services et le secteur financier (Orange Fab, Barclays…) mais l’industrie y arrive aussi (Airbus, Total…).

Et si le CAC 40 compte en ce début 2016 38 directeurs de l’Innovation  la moitié aura un incubateur à fin 2016.

club-directeurs-innovation-marc-giget

Pourquoi ce rapprochement ? les intérêts réciproques

Ce rapprochement start-up et grande entreprise peut prendre différentes formes et répondre à des finalités différentes aussi.

L’intrapeuneurship pour les grandes entreprises en est la motivation première : pour développer des projets par l’open innovation, accélérer leur mise en oeuvre.

Selon Accenture Research, « 75% des start-upers travaillaient en grande entreprise  et ont préféré créer une start-up pour développer leur idée ». L’agilité est clé dans le phénomène de création ou d’intégration des start ups.

Manager en mode start up c’est manager l’agilité

Pour les start-ups cet adossement a de nombreux avantages : entrer dans le marché, récupérer du cash, se faire accompagner pour le business plan, enrichir le branding pour gagner en légitimité et favoriser les grosses levées de fond… Bénéficier du mentoring d’experts maison…

Aujourd’hui près de la moitié  des start-ups établies (47%) ont un partenariat avec un grand groupe.

club-directeurs-innovation-village

Optimisation de la relation aux start ups et enjeux stratégiques

Les conclusions issues de l’ étude Nesta, fondation anglaise non commerciale, résultent  de l’analyse de 12 retours d’expérience (BMW, BNP…) mettant en évidence la variété des modèles d’incubateurs d’entreprise.

Généralement les entreprises  proposent des espaces de co-working, des challenges et des  accompagnements type mentoring pour les start ups.

Mais elles ne sont pas obligées d’accueillir les start-ups  dans leurs locaux pour travailler avec elles. Par exemple, Procter & Gamble conclut un partenariat et fonctionne ensuite en co-développement…

Les start-ups faisant rajeunir la corporate structure  certaines utilisent ce rapprochement comme mode de rajeunissement interne :« Microsoft se shoote régulièrement à la start-up ! C’est du sang neuf ! »

L’absorption régulière de start-ups  fait partie intégrante du fonctionnement d’entreprises comme  Microsoft ,ou Android. Ce dernier a mis au point le produit du même nom en avalant une 30ne de start-ups …

Mais cela demande une dynamique d’intégration particulière pour éviter le phénomène de la « poignée d’eau ».

Google par exemple a cette abilité à savoir absorber pour transformer l’investissement en fonctionnement interne. Mais les acquisitions de start ups ne sauveront certainement pas Yahoo

Témoignage de Bertrand Miserey, maire adjoint du Village Crédit Agricole, venu présenter le lieu dédié au business et à l’innovation par les start ups. Sur 950 candidats, 90 start-ups ont été sélectionnées. A fin 2015  les start-ups ont levé pour 400 M d’euros avec par exemple TellMePlus plus de 40 ME à elle seule et un contrat majeur avec LVMH. Le développement national va s’adosser sur les 39 caisses régionales pour ouvrir des caisses régionales.

A l’international, ce sont des bureaux de représentations dans les pays qui intéressent les start-ups hébergées qui vont être créés pour les aider à  trouver leur  marché et les  accompagner gratuitement.

Quand les start up arrivent à maturité (2 ans maximum) elles entrent  dans le réseau des anciens,lers  « alumni », et auront des locaux dans les pays…

Par ailleurs le Village accueille des Think Tanks, entre partenaires de grands groupes, qui viennent se faire challenger par des start-ups et créer des start-ups sœurs avec le village

Le Village est aussi un lieu d’acculturation des collaborateurs; ils ont à se soumettre à l’exercice du pitch inversé pour éviter de transformer le Village en zoo d’innovateurs …et en échange il est demandé aux start upers de témoigner sur :

« Raconte nous ta vie et dis nous comment tu fais en 10 jours ce qu’on ferait en 800 ! »

Yann Jaffré, head of open innovation lab, l’Atelier BNP Paribas est venu présenter la stratégie d’incubation en matière de FINTECH et INSURTECH pour le groupe.

Il s’agit plutot d’un modèle d’un accélérateur de projets par l’open innovation qu’un accélérateur de start-ups.

Les start-ups sont intégrées pour une mise en relation avec notre réseau et accélérer  l’open innovation. Pour les ETI ou les grandes entreprises on fonctionne plutot en appel à candidatures à l’international et le rôle est de faire du « mash-making » pour trouver la start-up la plus adaptée au problème. Le taux de sélection est de 3%: 8 start-ups ont été sélectionnées, 7 hébergées dans l’accélérateur.

Une collaboration est organisée pour l’ accélération de la start-ups et ses besoins de se renforcer sur le marketing, le Business model… Puis il y a une  2ème étape de collaboration avec un Business mentor pour la  proof of concept.

Aujourd’hui a été lancé un appel à candidature pour le niveau 2( Invivo, Cemoi, JC Decaux, Geopost…) et donc 5 semaines pour trouver des start-ups qui répondent à ces enjeux . Un modèle est en cours de test consistant à financer des start-ups jusqu’à 100 000 euros.

Bpifrance accompagne les PME et ETI vers le big data

Bpifrance accompagne les PME et ETI vers le big data… Rencontre dans son Hub le 3 novembre

Après avoir travaillé les start-ups en leur donnant les moyens d’innover, Bpifrance se lance dans l’accompagnement des PME. Pour qui n’as pas assisté au BIG, la grande journée Innovation de juin dernier qui a réuni 15 000 acteurs de l’innovation, ne peut imaginer ce que signifie mettre les petites assiettes dans les grandes ! Aujourd’hui c’est au tour des PME et des ETI (c’est à dire moins de 250 salariés) et ce ne sont pas moins que 100 000 entreprises qui sont visées.

Bpifrance accompagne les PME et ETI vers le big data

Au cours de la journée du 3 novembre 130 chefs d’entreprise se retrouveront dans le Hub de la banque pour partager leurs meilleures pratiques.

« Une étude réalisée par BPI montre que » qu’une PME utilisant des outils d’analyse des données peut doubler son chiffre d’affaires et atteindre des taux de marges de 20 à 40% supérieurs à ceux de concurrent qui ne les utilise pas. » déclare Paul-François Fournier ,directeur exécutif de l’innovation de Bpifrance.  A cette occasion les 120 chargés d’affaires innovation vont être mobilisés sur le terrain pour créer des diagnostics flash et accompagner la conversion au numérique des PME.

Un objectif majeur de Bpifrance pour 2016 qui va voir son budget innovation atteindre les 1,4 milliards d’euros.

L’océan : une ressource infinie d’innovation

Les 8èmes Rencontres Nationales du Club des Directeurs de l’innovation qui se sont tenues les 16 et 17 juin à la Maison des Océans à Paris étaient consacrées aux « Innovations Globales et Universelles », « aux innovations qui apportent valeur et progrès » pour reprendre Marc Giget, fondateur et président de ce RDV annuel devenu incontournable pour les innovateurs.

Ces 2 journées ponctuées par la remise des Hermès, divinité symbole du commerce et donc de l’agilité et du business, ont vu plus de 600 participants et balayé tous les secteurs de l’innovation.

sylvie-bremond-ocean-innovation

Pour ma part j’ai pris grand plaisir à animer la table ronde consacrée aux Océans et je n’ai évidemment pas manqué de mentionner les concepts de new business liés à « l’Océan Bleu » et à « L’Océan Rouge ».

sylvie-bremond-ocean-innovation-2

Dans la réalité, à la fois ressource naturelle pour la pêche et l’exploitation énergétique des fonds, les océans sont aujourd’hui menacés. Chacun des intervenants, lié à l’innovation pour et par les océans, a manifesté la volonté de sauvegarder ce trésor naturel.

A commencer par Pierre-Yves Cousteau, aventurier, scientifique et entrepreneur, qui reprend le flambeau paternel avec la « Cousteau Divers » et milite activement au sein de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Alexia Tye, directrice ressources de la Maison des Océans, enclave monégasque dans Paris qui nous recevait , a énuméré la longue liste des contributions de la principauté à l’innovation pour la protection des fonds sous-marins.

Pascal Barthélemy, en tant que DGA de l’IFPEN (Institut Français du Pétrole Energies Nouvelles) a évoqué les innovations en matière énergétiques par l’exploitation du monde marin.

Enfin Thierry Brizard, Executive Vice President de CGG nous a fasciné avec ses drones sous-marins conçus pour connaître les fonds sous-marins en profondeur tout en respectant la biodiversité.

Une table ronde de passionnés qui illustrait bien Steve Jobs :« l’innovation c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose » .

L’innovation quotidienne dans les entreprises libérées

L’innovation quotidienne dans les entreprises libérées

A l’occasion de la rencontre Lippi/GTLocation, nous avons mis à plat, avec Frédéric Lippi Président de Lippi et David Bordessoules Directeur de l’Innovation de GTLocation, les systèmes d’innovation de ces 2 entreprises dites « libérées ».

A l’instar d’Isaac Getz, le penseur de ce mouvement de libération des entreprises, et à force de les pratiquer, je suis convaincue que ce passage d’une entreprise « comment » à une entreprise « pourquoi » favorise à la fois l’état d’esprit au travail et les résultats qui en découlent. Pour résumer, une entreprise « pourquoi » fonctionne en remplaçant la myriade de « comment » par une seule question : « pourquoi faites vous ce que vous faites ? » et la réponse est toujours la même « pour que les clients soient contents ».

Compte-tenu de cette finalité partagée par l’ensemble des collaborateurs, l’innovation est partout où le client peut être plus satisfait. Une approche élitiste et fermée de l’innovation serait un non-sens et c’est « l’innovation tous azimuths » qui domine : flot constant de projets, expériences à faibles coûts, responsabilité au niveau le plus proche du client… au travers de ce modèle très orienté « amélioration continue » au service de la « satisfaction continue du client » c’est la croissance organique qui est visée.

L’innovation quotidienne dans les entreprises libérées

Frédéric Lippi (à gauche) et David Bordessoules (à droite) devant le cobot des usines Lippi sur le site de Mouthiers

 

Pour Frédéric Lippi la question de l’innovation c’est « comment les équipes se saisissent spontanément des problèmes du quotidien pour les résoudre par le bon sens et la créativité ». « Quand j’ai un caillou dans la chaussure pas besoin de demander à mon chef pour l’enlever », il en va de même pour le quotidien ces salariés de Lippi. L’un des mots d’ordre est « enlever les irritants » : en avoir conscience, écouter le client, et agir pour ne pas laisser s’installer l’inacceptable.

Pour favoriser cette attitude, Frédéric Lippi travaille particulièrement à la culture de la décision et au processus de décision. En effet pour mettre en œuvre cette innovation spontanée du quotidien sans avoir à le demander, tout repose autour de la prise de décision, et son corollaire la confiance. Ainsi le plan 2012-2017, intègre le volet « repensons nos espaces de libertés » qui va permettre de mettre à plat ce qui touche à l’autonomie avec moins de hiérarchie et à ses limites pour une prise d’initiative en confiance.

Quand on se rappelle que le cœur de métier de Lippi est la fabrication de clôture, cette vision prend toute sa force avec le double sens, en externe par la délimitation des espaces en solutions de clôtures et en interne autour de l’autonomie des salariés… Résumé par le slogan « Lippi, l’esprit libre »

Pour GTLocation, société de location de camions avec chauffeurs, l’innovation est considérée comme un moteur de la libération de l’entreprise proposée et conduite par Michel Sarrat, son PDG . Fort des résultats qui affichent 5% de croissance en 2014 malgré la crise du transport, il a décidé de changer son organisation en supprimant le poste de DRH pour que les managers jouent pleinement leur rôle et en nommant l’ex DRH directeur de l’innovation.

En effet pour David Bordessoules « l’innovation va aider l’entreprise à se libérer » en plaçant l’initiative et la créativité au cœur de l’engagement des salariés. Et en faisant des managers les relais de l’innovation. Créant un programme co-conçu par les salariés qui ont identifié le besoin de permettre aux salariés d’exprimer et passer à l’action, il a appelé ce programme « Osons, Innovons ».

Une fiche idée très simple a été créée et diffusée à tous ; une sensibilisation des conducteurs est en cours car ils sont en contact direct avec les clients. Un processus d’innovation a été décrit en quelques phases simples et décrits pédagogiquement dans une vidéo consultables par tous. Enfin des sommes ont été allouées pour des projets d’amélioration rapide dont la décision peut-être prise au niveau des assistants.

Et David Bordessoules de rappeler ce que la culture GT-Location autorise aux managers pour qu’ils soient de véritables relais : « Et n’oublions pas! En matière d’innovation, nous avons droit à l’erreur, cela fait partie du processus, pour réussir ».

« Crosspollinisation créative » thème du Colloque CreaFrance 2015

Le Colloque 2015 de Crea-France, l’Association pour le Développement de la Créativité en France, s’est tenu le 27 janvier dans une ambiance conviviale et très interactive illustrant par son style le thème de la cross pollinisation.

crosspolinisation creative - affiche

Au cours de la seule session en plénière, pour l’ouverture, les échanges très directs avec les conférenciers ont créé un style interactif sur scène et amplifiée avec la salle par des dessins faisant écho aux interventions…  Au cœur du débat les « idées » et « comment faire vivre » et les « rendre possibles »… La clé étant la crosspollinisation qui suppose ouverture et transversalité des organisations.

PSA présentait son travail créatif autour de la « chaire des Imaginaires »,une jeune styliste sa créativité pour la mode et le chargé de mission Créativité de la Région Poitou Charentes des applications pour l’aménagement du territoire.

crosspolinisation creative - scene tout est possible

Le reste de la journée s’est déroulé sous forme d’ateliers de présentations de nouvelles formes de créativité ou d’expérimentation de méthodes en cours de finalisation.

Pour ma part j’avais choisi l’atelier sur « le biomimétisme ou la nature au service de notre créativité » ;c’est e effet une approche systémique que j’affectionne pour l’avoir testée notamment chez L’Oréal où la recherche en couleurs s’inspire des facettes pigmentées des ailes du papillon pour accrocher la lumière !

crosspolinisation creative - chat

Dans le 2ème atelier que j’ai choisi« manier créativité et réalité virtuelle ou « la symbiose créative hybride » la méthode associait les »5 éléments chinois » comme source d’inspiration et le digital pour assurer la fertilisation des idées y compris en mode asynchrone…

crosspolinisation creative - flashcode

D’autres ateliers, des rencontres, des échanges à foison… Bravo pour cette association et à bientôt à Sestri pour la créativité selon Matteo à la mode italienne !

Meilleurs Voeux 2015

voeux IB

optimisation-relation-innovation-imarketing

L’optimisation de la relation Innovation Marketing

La réunion de décembre du Club des Directeurs de l’Innovation s’est tenue sur le thème passionnant et passionné de la relation innovation et marketing. Il s’agissait d’une réunion commune avec l’ADETEM co-animée par Marc Giget et Jean-Paul Aimetti, président de l’ADETEM, réunissant ainsi au cours d’une après-midi d’échanges les directeurs du marketing et les directeurs de l’innovation membres de ces deux institutions professionnelles aux missions communes d’innover.

Le « Village de l’innovation » du Crédit Agricole , installé dans le triangle d’or parisien, qui recevait l’assemblée a constitué un cadre d’exception avec ses 5000m2 flambant neuf , véritable écrin de verdure aux couleurs de la « banque verte », qui accueille un réseau de partenaires dont l’objectif commun est d’aider des start up qui y seront pour certaines heureuses élues résidentes.

optimisation-relation-innovation-imarketing

Les témoignages d’entreprises ont permis d’illustrer la thématique, la relation marketing-innovation, de manière concrète et témoignant de la diversité des solutions adaptées aux type d’innovation visé et à la culture de l’entreprise… pour citer 2 cas opposés :

– le groupe Pernod Ricard avec la création d’une entité organisationnelle à part, quoique rattachée directement au DG, destinée à protéger le développement d’innovations de rupture pour le célèbre groupe de boissons et spiritueux, les marketeurs continuant à travailler « as usual » sur les marques du groupe ; Alain Dufosse patron de BIG , Breakthrough Innovation Group, a déjà parmi ses projets des idées de disruption telles que « la boisson sans bouteille », idée révolutionnaire pour un groupe dont l’étalon unitaire de vente est la bouteille, ou la « machine à fabriquer ses boissons personnalisées soi-même »…

– le groupe Véolia dont la R&D est à la pointe de la recherche environnementale et dont les produits et services adressent 1% de la population mondiale au travers des 200 000 salariés répartis sur l’ensemble de la planète, a fait le choix d’intégrer des spécialistes du marketing pour créer une dynamique client ; en effet les 40 marketeurs de l’équipe marketing stratégique créé ont tous comme mission de contribuer au « Veolia Innovation Accelerator » notamment pour détecter, accélérer et déployer les start-ups les plus innovantes pour l’environnement.

En conclusion les toujours difficiles interactions, mais en progrès, notamment autour de l’expérience client qui permet de partager les problématiques, de l’intimité client au traitement des data(big !) en passant par le nivellement des « irritants » aussi bien techniques que de services pour un « réenchantement » commun du client.

Chief Innovation Officer Summit (CINO) de Londres… the place to be !

A l’écoute des dernières tendances en matière d’innovation, j’ai participé au London CINO Summit qui se tenait le 16 et 17 octobre à Londres. Le programme m’a donné l’impression d’être double et reflétait l’assemblée, internationale mais majoritairement britannique. De même il visait les innovations de rupture mais avec des présentations de réalisation d’alignement stratégique et de création de produits et services plutôt incrémentaux.

CINO LONDON

Parmi les interventions « remarquables », je signalerais, sans chauvinisme (ou presque !) celle de BNP Paribas-Cardif présentée par Heloïse Lauret, uniquement parce que les « jams » présentés pour la branche étaient d’un punch à rendre fière d’être française ! Et dans un autre registre, celle de Burton Lee, professeur d’innovation à Stanford sur la « culture corporate d’innovation : histoire et comparaison entre culture Européenne et Silicon Valley ». Cette présentation universitaire et vivante à la fois m’a rappelée par son sujet mes « learning expeditions » dans la Silicon Valley du « HP Way » au « phénomène Google ».

A l’unisson de ces exposés ceux des sponsors qui présentaient les méthodes d’innovation de rupture ou leur dernier ouvrage sur le sujet .. « How to Kill Unicorns » ou « Comment tuer les licornes » qui, bien qu’extrêmement « vendeur » dans le style, était intéressant et faisait écho aux « best & worst practices » échangées lors des sessions du club des Directeurs de l’Innovation de Paris.

Les interventions des speakers locaux étaient plutôt orientées organisation, alignement et processus avec des exemples concrets de mise en place et de retour sur investissement de ces évolutions : Barclays, GSK, Tesco…

Enfin la 1ère journée a été cloturée par une remise des Prix… les « Innovation & Strategy Awards » ont salué les réalisations d’entreprises nationales : « Strategic Transformation Award » à British Foundation, « Disruptive Strategy Award » à British Gas , « Best Open Innovation program », à Tesco Labs, « Best Ideation program » à British Telecom… Une manière d’encourager la création de postes de CINO (Chief Innovation Officer) dans les entreprises britanniques !

Innovation et Développement Durable, pour une innovation porteuse de progrès et de croissance grâce au Design Thinking.

dev dur blossom

A l’occasion de la 12ème Université d’été du Développement Durable qui se tiendra à Bordeaux les 11 et 12 septembre prochains, j’interviendrai à la Table Ronde consacrée à « Innovation et Développement Durable ».Ce sera l’occasion de rappeler ma conviction que le développement durable, dans ses dimensions tant environnementale, sociale qu’économique, constitue une opportunité pour l’innovation.

Conviction qui s’est traduite de manière assez avant-gardiste pour moi en créant dès le début des années 2000 l’activité Développement Durable au centre de Recherche de France Télécom où j’ai lancé des projets comme notamment la « Livebox verte » … et j’adhère aujourd’hui aux programmes d’Orange sur « la dématérialisation, levier de Développement durable » ou avec le Syntec « IT green ».

Après être passée ces dernières années par la Recherche L’Oréal, cette conviction est renforcée car le leader mondial de la cosmétique utilise le développement durable comme source d’inspiration pour aborder sa croissance. Je ne citerais que le programme « Sharing Beauty with All » qui promet qu’ « en 2020 L’Oréal aura réduit son empreinte environnementale de 60% tout en apportant la beauté à 1 milliard de consommateurs de plus dans le monde ».

Parfois considérée comme étant « destructrice » tel que le très médiatique Luc Ferry en a porté le message(« L’innovation Destructrice »-Plon), l’innovation est aussi porteuse de progrès. Pour ne prendre que l’axe environnemental avec l’éco-innovation ,l’innovation technologique permet , grâce à des procédés plus efficaces, un meilleur usage des ressources -matières premières, sources d’énergie, eau– et la réduction de l’impact sur l’environnement par la minimisation des rejets ou la correction des effets. Ainsi L’Oréal dont l’une des priorités en la matière est l’eau, travaille à la formulation de shampoings dont le rinçage ne nécessitera qu’un litre d’eau au lieu des 7 en moyenne actuellement.

Par ailleurs la prise en compte de ces contraintes nécessite une autre manière d’innover et impacte donc le management de l’innovation. Le Design Thinking, en mettant l’utilisateur au cœur de l’innovation, favorise la prise en compte de tous les acteurs et de toutes les types de contraintes, dans lequel les enjeux de durabilité ,tant environnementale que sociale et économique sont naturellement intégrés.

design thinking blog

En créant Innovation Blossom, consacré aux nouveaux modes de management de l’innovation, j’ai d’emblée intégré les différentes méthodes de systémiques dont j’ai assisté à l’émergence dans la Silicon Valley et au premier chef le Design Thinking . Fabuleuse méthode de créativité orientée utilisateur dont Tim Brown et IDEO sont des références depuis l’origine, c’est une démarche qui crée également l’adhésion et l’engagement des différents acteurs pour un développement accéléré…en cohérence avec le « blossom », l’éclosion ,des idées ,des talents …de l’innovation