Le moteur de l’innovateur = « FUN and MONEY »

Etre sensible aux signaux faibles pour construire une vision du produit  et être capable de travailler en projet avec de multiples interlocuteurs internes et externes, être dotés d’une bonne dose de persévérance pour faire front aux exigences du marché et aux contradictions des systèmes de reporting internes, l’innovateur doit avoir une personnalité riche et forte.

 L’aventure commence avec le recrutement : il est essentiel de recruter des équipes multi-disciplinaires, multi-culturelles, multi-générationnelles.

Cette diversité crée la richesse. Mais chacun, dans sa diversité réclame avec la même force son besoin de reconnaissance : fragilité du créateur, métier à risques que lancer un projet d’innovation…Les innovateurs quelque soit leur itinéraire, formation, âge, sexe ou nationalité fonctionnent au carburant de la reconnaissance. Tout salarié souhaite être reconnu, pour l’innovateur c’est vital, indispensable. D’ailleurs, conscient de leur valeur, ou dès qu’elle pourrait être mise en doute par une reconnaissance insuffisante, l’alternative est le départ…C’est un métier où le taux de turn over est fréquemment à deux chiffres.

Ainsi pour, non seulement les retenir, mais déjà les motiver, des process de reconnaissances doivent être mis en place. Des mesures individuelles de reconnaissances exceptionnelles viennent compléter les programmes de reconnaissance collective : Prix de l’Innovation remis par le Président du groupe, programmes de « Stars » qui leur permettent d’être parrainés par des membres du Comité Exécutif, en passant par des programmes de « Talents » qui ouvrent droit à des formations prestigieuses.

Enfin la rétribution des plus talentueux doit impérativement être individualisée et savoir venir récompenser des fins de projets qui généralement vienne couronner une croissance du chriffre d’affaires du groupe.Compte-tenu des résultats liés aux innovations ,sortir des strictes régles de gestion collective ,nécessaires dans les très grands groupes ,devient une possibilité dont ces innovateurs de talents peuvent bénéficier !

PROFESSION = INNOVATEUR

Tous les salariés sont des innovateurs en puissance mais il en existe dont le métier est l’innovation On parle ici principalement des ingénieurs de R&D et des marketeurs. Ces deux familles regroupent une multitude de métiers qui vont de chercheurs, experts, managers de recherche, chef de projet de R&D et en marketing de business analyste à chef de produit en passant par les experts du marketing stratégique.

Dans les groupes internationaux, ces professionnels de l’innovation peuvent représenter jusqu’à 5% des effectifs globaux et plusieurs milliers de salariés. En terme de ressources, ces métiers constituent un enjeu quantitatif mais surtout stratégique puisque les nouveaux produits, les nouveaux chiffres d’affaires en dépendent. Conscients de leur rôle et de leur valeur, les innovateurs développent « un adn » qu’ils cultivent avec soin et que lesRh ont pour mission d’aider à cultiver pour le développer.

Innover,c’est changer tout en restant soi-même!

Compte tenu de la diversité d’entreprises et de business modèles, chaque CIO doit adapter son style et ses priorités aux enjeux de son entreprise. Il doit absolument se situer dans la continuité de la culture d’entreprise, surtout remettre en dynamique ou accélérer la transformation de l’entreprise par un partage de la vision.

Le CIO se doit d’être en support des directions opérationnelles, il se doit d’être « au service de… ». Il a la nécessité de démontrer son utilité, de se faire accepter. Pour cela, il doit avoir un bon maillage et être un bon communiquant. Son grand talent permet à l’entreprise de changer tout en restant elle-même !

Comment détecter un profil deCIO dans l’entreprise?

C’est un profil difficile à trouver. Tout d’abord, il doit être parfaitement introduit dans l’entreprise, ce qui caractérise sa capacité de leadership. L’une des difficultés des innovateurs étant de vendre leurs idées, il faut que le directeur de l’Innovation soit capable de se vendre lui-même, se faire connaître et apprécier positivement…

Il faut qu’il soit légitime sur les métiers fondamentaux de l’entreprise et pragmatique pour apporter une valeur ajoutée immédiate à la croissance de l’entreprise.

img_1195746580222Il faut qu’il montre sa capacité à gérer une double interface : avec les métiers et produits, les technos amont et les produits et services aval, le lien avec le marketing client.

Il lui faut absolument être capable de gérer les réseaux relationnels tant internes qu’externes pour s’associer aux meilleurs partenaires et se faire une place dans l’écosystème de l’entreprise. Il doit bien sûr être « ouvert » sur le monde, sur les tendances… prêt à détecter le moindre « signal faible ».… Cette description vous fait-elle penser à quelqu’un ?

Quel profil pour un CIO, Chief Innovation Officer ?

Le directeur de l’Innovation est le plus souvent un profil « atypique » ayant une double ou triple culture. Il doit être capable, dans un contexte d’évolution rapide, d’assurer un pilotage stratégique : gérer le push technologique, appréhender l’évolution de la société, faire face à la concurrence low cost, imaginer des business modèles alternatifs

Pour cela, il doit avoir un profil de « preneur d’initiatives » plutôt du type  « me first » tout en étant capable de travailler en transverse… Beaucoup de contraintes sont transverses, les solutions doivent l’être aussi.

Afin d’assumer son rôle d’interface, il doit disposer de compétences multiples : contribuer à la stratégie et savoir exprimer sa vision, maîtriser les bases de connaissances techniques ou scientifiques pour entrer en dialogue avec la R&D, s’intéresser à la production pour faire aboutir concrètement son idée et aussi avoir la fibre RH pour s’entourer de profils complémentaires, créateurs brillants et développeurs persévérants.

mouton5yx4Enfin, il doit avoir des qualités de manager transverse ayant à manager son équipe directe souvent composite et des équipes projet regroupant des experts reconnus. Le CIO est donc souvent un « mouton à cinq pattes ». Alors, comment le trouver ?

L'architecture gourmande selon Alba Pezone

Aviez-vous imaginé que derrière un plat de lasagnes « a la genovese » ,se cachait un morceau  » d’architecture gourmande »..c’est ce qu’Alba Pezone dans son loft /école de cuisine du18eme vous explique avec une faconde et une gestuelle italiennes qui ne laisse pas douter de ses origines !

Alba_PezoneAmoureuse de la tradition de son pays (le piment ne peut être que Calabrais ! les amandes améres de Sicile…)elle sait marier le goût du design bien contemporain pour le mélange des saveurs ,l’arrangement des couleurs et la variété des textures…

Un cours de cuisine avec Alba c’est 2 heures de voyage en méditerranée …on en ressort avec l’énergie du sud et les papilles et les yeux comblés !

Directeur de l’Innovation ou CIO, Chief Innovation Officer ?

Réflexions issues de la conférence de Marc Giget, professeur au CNAM (19.02.08)

CIOLa création de Directions de l’Innovation est un phénomène en fait assez récent qui remonte environ aux années 2000. Il touche au départ plutôt les entreprises de services, le monde industriel investissant dans la R&D pour développer ses nouveaux produits. C’est même plus précisément dans les grandes sociétés de services (banques, assurances, distribution, transports, télécoms…) que la fonction de directeur de l’Innovation s’est le plus développée dans un contexte où les NTIC interpellent les business modèles en place.

De ce fait, les missions du directeur de l’Innovation résultent souvent de l’extension de celles du DSI… l’acronyme en est d’ailleurs le même ! CIO… I pour Information ou Innovation ! Le nouveau CIO joue un rôle beaucoup plus affirmé d’intégration et d’architecture de nouveaux services orientés clients.

Ce rapport au client est essentiel dans la constitution des équipes dédiées à l’innovation. Dans l’industrie où les Directions de l’Innovation naissent surtout du rapprochement entre R&d et marketing, ce tropisme du client se manifeste par la création d’interfaces type « innovation center »… Et ce CIO, quel profil doit-il avoir ?