L’innovation une bonne école de l’intelligence émotionnelle
« Le challenge d’aller sur Mars est aussi psychologique » répète Thomas Pesquet, expliquant que les limites techniques se dépasseront assurément mais que les hommes sont confrontés à leurs limites neurologiques et émotionnelles. L’innovation technologique, avec ses nouveaux usages, crée une nouvelle réalité qui provoque toutes sortes d’émotions à commencer par la peur de l’inconnu. Les innovateurs sont au cœur de jeux émotionnels qu’ils doivent maîtriser pour pourvoir persévérer face aux obstacles inévitables des projets innovants. Je dédie à l’intelligence émotionnelle, dont font preuve les innovateurs par obligation et par goût, le premier chapitre de mon ouvrage « Savoir-Innover, l’attitude innovation pour s’adapter au monde qui change » et dont je vous donne quelques clés dans cet article.
1) Identifier son QE (Quotient Emotionnel)
En coaching comme en innovation, la première étape consiste à clarifier le problème. Quel est mon QE? Quelles sont les émotions équilibrées qui me rendent forts et celles, déséquilibrées, qui peuvent créer ma fragilité personnelle et relationnelle ? Le Test et la Roue de de l’EQi permettent en un coup d’œil de les visualiser.
Il n’existe pas de bon ou mauvais profil, la personnalité et le fonctionnement unique de chacun résulte de l’éducation, des échecs et réussites des besoins et valeurs profondes de chacun, mais il est certain que pour affronter l’innovation certaines compétences émotionnelles sont nécessaires.
2) Les émotions rencontrées quand on innove
Il se trouve que l’incertitude qui règne quand on innove provoque toutes la gamme des émotions de base : la peur de l’échec, la surprise bonne ou mauvaise, la colère des sceptiques face à une idée disruptive, la tristesse d’un projet abandonné, la joie de la réussite du projet et toutes les émotions de bien-être quand on crée dans son flow.
Dans tous les cas les innovateurs ignorent la tristesse du « c’était mieux avant », et même s’ils cèdent à des colères comme les fameux emportements de Steve Jobs, ils en sortent très vite, pour se concentrer positivement sur leur projet.
3) Pratiquer le shift émotionnel
Confrontés en permanence aux montagnes émotionnelles, les innovateurs sont rodés au shift émotionnel, cette attitude qui permet de changer d’état, passer d’une émotion qui rend négatif à celle qui rend positif. L’exemple d’Elon Musk, face à l’explosion de sa fusée au décollage, illustre cette capacité à ne pas se laisser envahir par la colère ou la tristesse de l’échec et le positiver en tant qu’expérience pour apprendre et corriger. C’est d’ailleurs nécessaire à tout leader d’être capable d’adopter un état émotionnel positif pour entrainer les équipes.
4) Développer les compétences émotionnelles spécifiques
Pratiquer l’innovation éprouve donc de nombreuses soft skills indispensables pour réussir. Pour cela, dans la roue de l’EQi ,il est préférable d’obtenir de bons scores dans les sous-échelles liées à l’innovation comme la résolution de problème bien sûr, mais aussi la réalisation de soi car il faut se sentir bien dans sa vie pour être sûr de soi, et l’indépendance pour rester convaincu de son idée malgré tous les détracteurs. L’affirmation de soi permet de communiquer sa conviction et la flexibilité d’adapter son idée initiale détectée grâce à l’empathie.
Quant à l’optimisme, il imprègne toutes les autres facettes de l’intelligence émotionnelle, pour colorer de positivité l’attitude du savoir-innover, l’attitude de leader exemplaire émotionnellement.
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !